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Une asphyxie mécanique est à l'origine de la mort du petit Enzo, ont témoigné lundi soir les médecins légistes devant la cour d'assises du Hainaut dans le cadre du procès de Madissone Massy, accusée d'avoir assassiné son fils, âgé de neuf mois.
Le 16 juillet 2019, l'enfant avait été emmené en urgences à l'hôpital d'Hornu. Il présentait des signes de privation en oxygène, mais il a rapidement récupéré.
Deux jours plus tard, il a fait un autre malaise à l'hôpital. Son état était plus critique. Il a été emmené d'urgence à l'hôpital de Jolimont dans un service pédiatrique spécialisé. Il a succombé quatre jours plus tard.
Comme le décès était suspect, une instruction a été ouverte au parquet de Mons. Les médecins légistes ont rendu un rapport indiquant que la cause de la mort était une asphyxie mécanique.
Toutefois, un autre médecin, mandaté par la maman de l'accusée, a émis une autre hypothèse en se basant uniquement sur des documents qui lui ont été remis. Selon son rapport, la cause de la mort était à rechercher exclusivement dans la réanimation.
Interrogé, un médecin légiste ne partage pas cette conclusion. "Il n'y a aucun lien entre la réanimation et le décès", a-t-il affirmé devant la cour.
Selon les légistes, les explications de l'accusée sont compatibles avec l'examen médico-légal. Lundi matin, cette dernière a déclaré qu'elle avait appuyé avec force sur le thorax de son bébé, le privant d'oxygène. Pour les légistes, ce n'était pas un geste involontaire.
"L'acte volontaire n'a jamais été contesté, c'est l'intention d'homicide qui est contestée. Madame n'a jamais eu l'intention de tuer son fils", insiste Me Marc Preumont, avocat de l'accusée.
Enfin, les experts ont déclaré que l'enfant était en bonne santé avant son admission à l'hôpital. Il ne souffrait d'aucune pathologie, ni malformation ou infection.



















