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Une enquête est ouverte contre un policier violent. Selon les premiers éléments, l'agent, qui n'était pas en service, a frappé un homme à la peau noire dans un bar de Bertrix. La victime affirme que des propos racistes ont été proférés à son encontre. Selon la porte-parole du parquet, si le mobile raciste était avéré, les peines encourues par l'auteur présumé seraient doublées.
Une enquête a été ouverte à l'encontre d'un policier, après une agression présumée dans un café de Bertix, filmée par des témoins. Les images des faits en ont choqué plus d'un.
La vidéo montre quatre hommes dans un café. Soudainement, l'un d'eux, un policier en civil, donne des coups à plusieurs reprises au visage d'un homme à la peau noire qui était assis au bar. L’auteur présumé est un policier de la zone locale. "Les images sont choquantes, c’est inadmissible, a estimé le bourgmestre de Bertrix, Mathieu Rossignol. Je ne sais pas ce qui s’est passé avant et après. J’attends les éléments et un rapport précis".
"En voyant les images, a priori, il y a un problème, reconnaît Vincent Léonard, le chef de corps de la zone Semois et Lesse. Les coups ne sont pas justifiés. Cela sort du contexte légal, mais il faut respecter la présomption d’innocence". Le policier est âgé d’une cinquantaine d’années. Il est agent dans la zone locale depuis 20 ans. Aujourd’hui suspendu, il fait l’objet d’une procédure disciplinaire.
Une agression raciste?
La victime est légèrement blessée au niveau du visage. Un médecin l'a placée en incapacité de travail durant sept jours. L'homme agressé affirme que l'agent a proféré des propos racistes à son égard. L'enquête se penche actuellement sur ces faits. Si le mobile raciste était avéré, cela aura un impact important sur la peine encourrue par l'auteur présumé, confirme Anne-Sophie Guilmot, porte-parole du parquet du Luxembourg. "Le code pénal prévoit que le mobile raciste constitue une circonstance aggravante : ça va augmenter l'échelle de peine, a-t-elle expliqué. Le suspect encourt alors une peine de l'ordre 2 mois à 4 ans d'emprisonnement et de 50 à 400 euros d'amende". Soit le double à peu près que si le caractère raciste n'était pas retenu. "Auquel cas, les coups et blessures volontaires ayant engendré une incapacité temporaire de travail entraînent une peine maximale de deux ans d'emprisonnement", détaille encore la porte-parole.
La procédure disciplinaire menée à l'égard du policier peut mener à son renvoi définitif.
