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Rebondissement dans l'affaire du tiger-kidnapping à Ternat: le père, pris en otage, soupçonné de complicité

Était-ce une mise en scène? Il y a un mois, une famille avait été retenue en otage pendant plusieurs heures. La mère, transporteuse de fonds, avait été forcée de livrer une grande somme d'argent aux braqueurs. On vient d'apprendre que le père de famille est soupçonné d'avoir commandité l'opération. Il est en prison. 
 

Un rebondissement inattendu est dévoilé ce jeudi dans l’affaire du tiger-kidnapping de Ternat, révèlent nos confrères de Sudinfo. Il s’agirait en réalité d’une mise en scène. C’est en tout cas la conviction du juge d’instruction et des enquêteurs chargés de ce dossier judiciaire. 

Pour rappel, le 5 juin dernier, un père et ses deux enfants ont été retenus en otage pendant plusieurs heures à Ternat, avant que la police parvienne à interpeller deux suspects. Ils ont été placés sous mandat d'arrêt par un juge d'instruction.

Une rançon de 380.000 euros  

La mère de famille, transporteuse de fonds, avait donné une rançon provenant du coffre-fort d’une banque située à Molenbeek, en région bruxelloise. Le montant de la somme était évalué à environ 380.000 euros. Cette rançon avait permis de libérer son mari et deux de ses enfants âgés de 13 et 21 ans. Récupéré par la police, l’argent avait été restitué à la banque.  

Le mari placé sous mandat d'arrêt 

Aujourd’hui, nous apprenons que ce tiger-kidnapping n’aurait pas réellement eu lieu. Le mari et son épouse ont été arrêtés par la police jeudi dernier, signale Sudinfo. Le juge d’instruction a décidé de placer sous mandat d’arrêt l’homme pour complicité présumée. La femme a, elle, été libérée après son audition. D’après son avocate, elle clame son innocence. 

Le mari nie également toute implication dans les faits, mais plusieurs éléments remettent en cause ses déclarations. Notamment des incohérences lors de son interrogatoire et des révélations de l’un des deux suspects interpellés par les policiers. Une visite de la maison aurait même été organisée au préalable. Indice troublant, un coup de téléphone suspect a été passé depuis la maison, quatre heures avant les faits.

"Le dossier étant à l'instruction, vous comprendrez que je ne souhaite et je ne peux m'exprimer sur les faits en étant l'objet. Je peux néanmoins vous confirmer que mon client conteste toute implication et clame son innocence", a déclaré Stanislas Eskenazi, avocat du père de famille.

Pour le moment, le père de famille de 48 ans reste incarcéré. 
 

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