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Le procureur général du Pérou a présenté lundi devant le Parlement une plainte visant la présidente Dina Boluarte dans le cadre de l'affaire dite du "Rolexgate", les députés devant désormais dire s'ils ordonnent à la justice de poursuivre.
"Le ministère public (...) a déposé une plainte constitutionnelle contre Dina Boluarte, en tant qu'auteure présumée du délit de corruption passive au détriment de l'Etat", a indiqué le Bureau du procureur général dans un communiqué.
Au Parlement, contrôlé par des députés de droite favorables à Mme Boluarte, la plainte doit d'abord être étudiée en sous-commission chargée des accusations constitutionnelles avant d'être débattue en séance plénière, dans le cadre d'une procédure qui ne prévoit pas de délai précis.
En cas de poursuites, la présidente ne pourra, en vertu de la Constitution, être soumise à un procès avant juillet 2026, date de la fin de son mandat.
Dina Boluarte est empêtrée depuis mars dans un scandale de montres de luxe non déclarées, baptisé "Rolexgate", qui s'est ensuite étendu à la possession d'autres bijoux et à des placements bancaires.
Elle a comparu à deux reprises devant les procureurs chargés de l'enquête pour enrichissement illicite présumé et défaut de déclaration de patrimoine. Elle fait également l'objet d'une enquête pour corruption passive.
Fin mars, son domicile ainsi que son bureau présidentiel avaient été perquisitionnés. Sommée de présenter à la justice les objets du délit présumé, trois montres de luxe et un bracelet avaient ensuite été saisis par la justice.
Mme Boluarte a admis devant les enquêteurs avoir commis une "erreur" en acceptant les montres de son "ami" le gouverneur d'Ayacucho, et qu'elle les lui avait rendues.