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Le procès d'un ingénieur biochimiste prévenu pour empoisonnement est reporté à octobre

Le tribunal correctionnel de Bruxelles a refixé, mercredi après-midi, le procès de Jean-François G., un ingénieur biochimiste prévenu pour tentative d'assassinat sur l'un de ses meilleurs amis, au 2 octobre à 09h00. L'homme, âgé d'une trentaine d'années, devra répondre d'avoir tenté d'empoisonner son ami G. à l'aide de thallium.

La santé de la victime, un Ucclois d'une trentaine d'années, a commencé à se détériorer en août 2021, avait relaté la RTBF fin février. Le jeune homme, qui terminait alors ses études, a ensuite été hospitalisé, son état se dégradant de plus en plus. Ce n'est qu'en mai 2022 que les médecins ont diagnostiqué une intoxication au thallium et qu'un tube de crème pour le corps, infesté de ce poison mortel, a été trouvé dans les effets personnels du patient.

Face à ce qui ressemblait à un empoisonnement par l'intervention d'un tiers, l'hôpital a contacté la police et une enquête a débuté. Elle a rapidement mené à l'un des meilleurs amis de la victime, un ingénieur biochimiste du même âge que celle-ci, vivant à Woluwe, issu tout comme elle d'un milieu social élevé.

Les enquêteurs ont découvert qu'il avait commandé, via internet, une grande quantité de thallium, et l'analyse de son ordinateur a montré qu'il avait réalisé des recherches sur le Novitchok, l'agent neurotoxique qui aurait empoisonné l'opposant russe Alexeï Navalny.

Le 17 juin 2022, Jean-François G. a été inculpé de tentative d'assassinat et placé sous mandat d'arrêt, avant de bénéficier d'une détention sous la modalité du bracelet électronique. Le 19 mars dernier, il a été libéré à la suite d'une erreur de procédure.

Il nie toute implication dans cette affaire.

Quant à la victime, elle subit toujours les effets dévastateurs et irréversibles du thallium, qui provoquent une dégénérescence du système nerveux. Son état de santé est critique.

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