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La cour d'appel du Hainaut a reporté mercredi l'examen d'un jugement acquittant le chef de corps de la zone de police de Mons-Quévy pour conduite en état d'ivresse. Deux policiers borains, coupables d'un faux intellectuel, seront également rejugés les 23 et 24 octobre prochains.
Le chef de la zone de police de Mons-Quévy, Jean-Hubert Nicolay, avait perdu le contrôle de sa voiture, la nuit du 10 au 11 mars 2022 sur une route nationale à Asquillies. Il avait déclaré avoir voulu éviter un animal qui avait traversé la route. Selon des témoins, il présentait des signes d'ivresse.
L'enquête avait été confiée à deux policiers de la zone boraine, lesquels n'ont réalisé aucun test d'alcoolémie sur place.
Jean-Hubert Nicolay a été emmené aux urgences à Mons, il souffrait d'une commotion cérébrale. Un des policiers borains a avoué avoir fait le test d'alcoolémie et introduit un résultat négatif dans la banque de données de la police, en accord avec son collègue.
Trois jours plus tard, cette affaire faisait la une d'un journal local, annonçant que le test sanguin affichait un taux de plus de trois grammes d'alcool par litre de sang. Une enquête avait été ouverte.
Lors du procès en première instance, le tribunal avait eu un doute sur ce test en raison de l'heure indiquée. Comme l'avait souligné Me Uyttendaele, pour la défense, ce test aurait été effectué une demi-heure avant l'arrivée du chef de la police aux urgences. Jean-Hubert Nicolay avait été acquitté au bénéfice du doute.
Les deux policiers borains avaient écopé de la suspension du prononcé de la condamnation pour un faux intellectuel.
Le ministère public a fait appel contre les trois policiers.
Le chef de corps de la zone de police de Mons-Quévy est suspendu de ses fonctions depuis quelques mois en raison de cette affaire.