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Lors de son audition devant le tribunal de Braunschweig mercredi, Martin Winterkorn, l'ancien CEO de Volkswagen, a nié toute responsabilité dans le scandale des moteurs diesel qui avait éclaté en 2015.
Le scandale des moteurs truqués a émergé en septembre 2015 quand le groupe VW a admis avoir trafiqué 11 millions de ses voitures diesel - des marques Volkswagen, Audi, Seat, Skoda et Porsche -, dont environ 300.000 en Belgique, pour masquer le niveau réel de leurs émissions les plus toxiques. La direction du constructeur a été un moment soupçonnée d'avoir cherché à étouffer l'affaire.
Ce procès fait suite à une action en justice intentée par des investisseurs réclamant réparation depuis 2018. Avant M. Winterkorn, d'ex-dirigeants comme Herbert Diess et Matthias Müller ont déjà été interrogés.
D'après l'ancien CEO, âgé de 76 ans, les allégations selon lesquelles il n'aurait pas informé en temps utile les investisseurs des conséquences financières des problèmes liés aux voitures diesel sont "infondées".
Le septuagénaire affirme n'avoir été mis au courant que "très tardivement" et de manière "incomplète" de cette affaire par ses équipes. S'il avait disposé d'une "vision globale", il serait parti lui-même négocier avec les régulateurs américains, plaide-t-il.
M. Winterkorn avait démissionné quelques jours après l'éclatement du scandale en septembre 2015. Il fait toujours l'objet de plusieurs autres procédures.