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La condamnation de l'UCLouvain pour harcèlement d'une professeure plaidée jeudi

Me Violaine Alonso, avocate de la professeure Caroline Nieberding, a plaidé, jeudi après-midi, devant la cour du travail de Bruxelles, la condamnation de l'Université Catholique de Louvain (UCLouvain), employeur de sa cliente, pour harcèlement. Elle estime que l'établissement n'a pas respecté ses obligations, n'ayant pas mis en place une véritable solution pour protéger Caroline Nierberding des remarques sexistes, des agressions verbales et autres dont elle était victime de la part de collègues masculins au sein de l'Earth and Life Institute (ELI).

L'avocate de la professeure en Écologie terrestre à l'UCLouvain a demandé à la cour d'aller un cran plus haut que le premier juge. "Pour le tribunal du travail du Brabant wallon, Caroline Nieberding a été victime par l'Université de violence au travail, estimant qu'il s'est agi d'un fait isolé. Mais pour moi, ma cliente a été victime de harcèlement, car l'université a commis une série de comportements abusifs, notamment le fait de maintenir son exclusion de l'ELI sans médiation préalable", a soutenu Me Alonso.

L'avocat de l'Université a, quant à lui, affirmé que sa cliente a bien tenté de mettre en place une médiation, mais que celle-ci a échoué à la suite du refus de deux professeurs visés par les plaintes de Caroline Nieberding d'y participer. A cela, Me Alonso a répliqué qu'il n'y a aucune preuve de cette initiative. "Rien ne permet de constater que l'UCLouvain a été proactive dans la mise en place de cette médiation", a-t-elle avancé.

Selon la loi relative au bien-être des travailleurs, un employeur doit identifier les situations qui peuvent mener à des risques psychosociaux au travail, en déterminer les risques et les évaluer. Il doit aussi prendre les mesures nécessaires pour prévenir ces situations et pour prévenir les dommages qui en découlent.

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