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Le Premier ministre espagnol Pedro Sánchez a dénoncé mercredi une "campagne de harcèlement et de démolition" de ses proches alimentée, selon lui, par l'opposition de droite, après l'ouverture d'une enquête contre son frère.
Déjà fragilisé par l'enquête ouverte pour corruption et trafic d'influence contre son épouse, le dirigeant socialiste a assuré, dans une interview sur la télévision publique, qu'il allait "défendre l'honnêteté de (sa) femme comme celle de (son) frère face à une campagne de harcèlement et de démolition menée par une organisation d'extrême droite".
L'enquête contre le frère de M. Sánchez a été ouverte, comme celle visant son épouse, à la suite d'une plainte de l'organisation "Manos limpias" (Mains propres), proche de l'extrême droite.
Le Premier ministre a accusé "des tabloïds en ligne conservateurs et ultra-conservateurs" d'"exacerber" cette affaire, tout comme l'opposition de droite et d'extrême droite "qui ne dispose en réalité de rien de plus" pour l'atteindre.
Ils sont ensemble, selon lui, à la tête d'une "usine d'immondices", qui propage "désinformation et diffamation", a-t-il fustigé.
Un tribunal a annoncé lundi l'ouverture d'une enquête pour détournement de fonds, trafic d'influence et délits contre l'administration et le fisc visant notamment le frère du Premier ministre, qui est responsable du spectacle vivant au sein de la province de Badajoz (sud-ouest), dirigée par un socialiste.
Selon la presse, Manos Limpias accuse entre autres David Sánchez de recevoir un salaire financé par des deniers publics sans se rendre, comme il le devrait, sur son lieu de travail.