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La chambre des mises en accusation d'Anvers a libéré jeudi deux suspects dans l'affaire du détenu torturé à la prison d'Anvers. Les deux hommes sont accusés de négligence coupable et de n'avoir rien fait pour aider leur compagnon de cellule. L'information, rapportée par Het Laatste Nieuws, a été confirmée par la défense des suspects.
Le 12 mars, un homme en détention préventive pour tentative d'assassinat du partenaire de son ex-compagne a été retrouvé grièvement blessé et admis à l'hôpital. L'homme a été victime d'actes de torture au sein même de la prison, durant plusieurs jours, alors que le personnel pénitentiaire menait une grève de 48 heures à ce moment-là. En raison de la surpopulation en prison, il devait partager une cellule avec cinq hommes.
Selon les syndicats, les faits sont passés inaperçus, car les conditions de travail dans la prison ne permettaient pas d'effectuer des contrôles quotidiens approfondis et parce que la victime était contrainte par ses agresseurs de s'allonger sur son lit, sous une couverture, le temps du passage des gardiens.
Cinq prisonniers ont été arrêtés dans le cadre de l'enquête judiciaire. Trois d'entre eux sont suspectés de tentative d'assassinat, de viol avec la circonstance aggravante de torture et de traitement dégradant. Les deux autres sont poursuivis pour négligence coupable.
Ces deux derniers ont été libérés sur décision de la chambre des mises en accusation. Selon leurs avocats, leurs clients craignaient d'intervenir, par peur de représailles. Les trois autres suspects sont toujours privés de liberté.