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"Cinq heures pour cinq ans", c'est le nom de l'événement qui s'est tenu jeudi soir à Bruxelles afin de marquer le cinquième anniversaire de l'arrestation et de l'emprisonnement du fondateur de WikiLeaks, Julian Assange. De nombreuses personnalités ont lu des passages du célèbre roman de Franz Kafka, "Le Procès" - un texte qui résonne avec "l'absurdité tragique" de la situation du détenu australien, selon les organisateurs.
En plus de commémorer cette date symbolique, l'événement entendait surtout "défendre la liberté d'information et les valeurs démocratiques bafouées avec l'arrestation d'Assange", ont insisté Pen Belgique francophone et Pen Vlaanderen, à l'initiative de l'événement, en collaboration avec le collectif #FreeAssange.
Quelque 60 écrivains, journalistes et universitaires du monde entier ont donc lu à tour de rôle des extraits du "Procès". L'actrice et romancière belge Véronique Biefnot, l'homme politique grec Geórgios Katroúgalos, les députées européennes Kathleen Van Brempt et Sara Matthieu, ou encore le juriste belge Olivier De Schutter ont notamment participé à la lecture.
Des discours des membres de tous les partis politiques belges ont ponctué la lecture, en appuyant sur les menaces qui pèsent actuellement sur la démocratie. Des intermèdes musicaux joués par les Belges Marc Grauwels et Alexandre Debrus sont également venus "souligner le rôle fondamental de l'art dans la protection d'une société libre de penser et de s'exprimer".
Le 11 avril 2019, Julian Assange avait été extrait de force de l'ambassade d'Équateur à Londres. Il s'y était réfugié en 2012 pour éviter d'être extradé vers la Suède, où il faisait l'objet de poursuites pour viol depuis abandonnées, mais surtout vers les États-Unis, qui l'accusaient de piratage informatique.
Mercredi, le président américain Joe Biden a déclaré que les États-Unis examinaient la demande de l'Australie d'abandonner les poursuites pour espionnage contre le fondateur de WikiLeaks.