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Bloody Sunday: pas de poursuites contre les militaires soupçonnés de mensonge

Le parquet nord-irlandais a annoncé vendredi que 15 ex-soldats britanniques soupçonnés d'avoir menti dans l'enquête sur le Bloody Sunday ne seraient pas poursuivis, suscitant la colère des familles des victimes.

Le 30 janvier 1972, 13 personnes ont été tuées par l'armée britannique lors d'une manifestation pour les droits civiques dans un quartier catholique de la ville de Londonderry.

Le Bloody Sunday est considéré comme l'un des jours les plus sombres du conflit nord-irlandais, qui a fait 3.500 morts en trois décennies autour de la présence britannique sur l'île d'Irlande.

Après une première enquête, menée à la hâte, qui exonérait les soldats et accablait les manifestants, il a fallu attendre 2010 et la plus longue et la plus coûteuse enquête de l'histoire judiciaire britannique pour que soit reconnue l'innocence des victimes.

Le parquet nord-irlandais a jugé insuffisantes les preuves disponibles pour obtenir une "perspective raisonnable" de condamnation des personnes soupçonnées d'avoir menti au cours de l'enquête, 15 anciens soldats britanniques, ainsi qu'un membre présumé de l'IRA (Armée républicaine irlandaise).

L'avocat de plusieurs familles de victimes, Ciaran Shiels, a indiqué qu'il n'excluait pas de nouvelles démarches judiciaires.

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