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Bagarre mortelle à la gare de Zaventem: la police présente aux abords de l'école voisine pour "rassurer les jeunes élèves"

Les policiers sont déployés en nombre aux abords des différents sites de l'école Zavo à Zaventem. Une présence à la fois visible, mais également discrète. Les autorités et la direction de l'école redoutent des représailles après la mort d'un jeune de 22 ans lors d'une rixe à la gare de Zaventem. 

Maintenant que tous les élèves sont en classe, le quartier est paisible. Mais ce matin, le quartier était placé sous surveillance policière renforcée. De quoi rassurer les enseignantes : "À mon arrivée sur le coup de 9h10, je les ai vus devant avec les directeurs. Selon moi, ils pourraient revenir aux heures de pointe, sur le coup de midi et à la sortie des cours. Ce serait bien pour la protection de tout le personnel et des élèves, et des alentours aussi", confie une enseignante. 

"Je n'ai pas peur, je crois que c'est plutôt un peu de tumulte avec ce qui est en train de se passer sur les réseaux sociaux. Mais quand même, cela rassure les élèves qui sont encore jeunes, je crois que c'est important", ajoute une autre enseignante.

Cette surveillance policière fait suite à l'altercation entre deux bandes rivales vendredi en gare de Zaventem, toute proche de l'école. Un jeune homme a perdu la vie, fauché par un train à grande vitesse. 

Si la direction et les forces de l'ordre ont pris la décision de surveiller les entrées et les sorties des classes, c'est parce que de nombreux jeunes élèves ont vu le drame se produire sous leurs yeux, et des menaces de vengeance ont circulé sur les réseaux sociaux. 

Ce matin encore, le directeur s'est entretenu avec la police : "Nous allons demander aux élèves ce que nous pouvons faire pour eux, leur demander s'ils ont besoin d'une aide psychologique et voir à quel point le traumatisme est important. C'est sur cela que nous allons nous concentrer. J'ai reçu 22 messages de parents très inquiets. Les gens sont très inquiets et je les comprends", a expliqué Kurt Gommers, directeur des 3 campus Zavo. 

La surveillance policière devant l'école devrait se poursuivre encore dans les prochains jours. 

Pendant le week-end, les auditions se sont poursuivies, mais aucun des jeunes, qui sont pourtant majeurs, n'a été emprisonné. 

Ils sont tous les trois soupçonnés d'homicide involontaire, mais aussi de coups et de blessures volontaires sur mineurs avec préméditation grave. Hier, le Parquet de Halle-Vilvoorde a annoncé qu'un jeune Anderlechtois de 19 ans a été placé sous le bracelet électronique par le juge d'instruction. Les deux autres, une jeune de 22 originaire de Berchem-Sainte-Agathe, et un autre jeune de 20 ans originaire d'Etterbeek, ont quant à eux été libérés sous conditions. Une quatrième personne avait été arrêtée et relâchée le soir du drame après son audition. Mais aucun ne va pour l'heure en prison. 

Des fleurs ont été apportées devant la gare de Zaventem et la police est toujours là pour surveiller les abords de la gare. 

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