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Après leur exposé, les enquêteurs soumis à de nombreuses questions

Le procès de Cathy Y., accusée d'un infanticide commis le 6 juin 2012 à Houdremont (Gedinne), s'est poursuivi mercredi après-midi avec plusieurs questions adressées aux enquêteurs et au juge d'instruction, après l'exposé de leur travail devant la cour d'assises de Namur. Plusieurs questions concernaient la certitude d'être face à un cas d'infanticide.

"Depuis le début, vous avez cherché un bébé mort. Vous ne cherchiez pas un bébé vivant ? À part les explications de l'accusée, de quel élément disposiez-vous pour affirmer qu'il était mort ?", a demandé la présidente Annick Jackers.

"Au départ, on cherchait un bébé vivant. Raison pour laquelle un mandat de perquisition a été délivré pour mener des recherches au plus vite chez elle. Entre-temps, on a procédé à son audition. Elle nous a dit qu'elle n'avait pas accouché puis que finalement le bébé était tombé dans la cuvette", a répondu Thierry Preillon, premier inspecteur principal spécialisé à la PJF de Namur. "On n'est pas parti avec l'idée qu'il était décédé, mais s'il était dans la fosse septique, avec le liquide et le gaz, il y avait peu de chance de survie", a ajouté Jean-Robert Hardy, du labo de la PJF.

"D'autres recherches pour retrouver un bébé vivant ont-elles été menées ? Si pas, pourquoi ?", a encore demandé la présidente Jackers. "Non. Madame a toujours dit que le bébé était mort", a répondu le juge d'instruction Frédéric Gilson. Pour la présidente, ces seules déclarations de l'accusée ne sont toutefois pas suffisantes pour affirmer le décès.

En outre, aucune recherche n'a été effectuée chez les parents de l'accusée, qui s'étaient pourtant rendus à son domicile le matin des faits et sont repartis avec des draps tachés de sang pour les lessiver.

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