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La Banque nationale de Belgique (BNB) fustige Crelan, la cinquième institution financière du pays par le total de son bilan, pour les lacunes de sa politique antiblanchiment, rapportent mardi L'Echo et De Tijd.
En décembre 2022, la BNB a soulevé auprès de Crelan ses "manquements significatifs" en matière de respect de la loi antiblanchiment de 2017. Des défaillances si graves que Crelan était sommée d'y remédier immédiatement.
La BNB fustigeait plus particulièrement le fait que Crelan ne vérifiait pas (en temps réel) si les transactions financières internationales de ses clients n'impliquaient pas des personnes et des entités soumises à des sanctions, des embargos ou d'autres mesures.
Malgré l'insistance de la BNB et la nécessité de réagir rapidement mise en évidence par une étude commandée auprès du consultant Deloitte, Crelan a quelque peu traîné les pieds. Mais, avec l'aide de Deloitte et en concertation avec l'autorité de contrôle, elle a fini, selon plusieurs sources, par mettre au point un plan d'action, assorti de délais.
Les détails de ce plan n'ont pas été précisés, mais Crelan déclare qu'elle "coopère pleinement avec l'enquête des régulateurs". Selon une source, la question est une priorité absolue pour la banque. Cette dernière n'est en effet pas à l'abri de sanctions, soulignent les quotidiens.
