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Il y a 10 ans, le rideau tombait pour la cokerie d'Ougrée, toujours en cours de démolition

Le 3 juin 2014, la direction d'ArcelorMittal Liège annonce l'échec des négociations avec Oxbow Mining pour une reprise de la cokerie d'Ougrée (Seraing). Le couperet tombe: l'outil sidérurgique, qui emploie encore 240 travailleurs, fermera ses portes d'ici la fin du mois.

Pour le bassin sidérurgique liégeois, la fermeture de la cokerie d'Ougrée marque une nouvelle étape d'un véritable chemin de croix ponctué, dans un passé récent, par une première fermeture du haut-fourneau 6 (2005), prélude à une fermeture définitive (2008), l'arrêt de la phase à chaud (2011) et l'annonce de la fermeture de cinq lignes de "finishing" (2013).

La procédure de mise en sécurité des 97 fours de la cokerie d'Ougrée, installés dans les années 1982 et 1983, durera 72 heures avant une deuxième phase d'une durée de trois à quatre semaines. Il s'agit notamment de faire baisser la température de 1.200 à 0°C.

Les fours de la cokerie d'Ougrée ont servi à transformer le charbon en coke via un processus de pyrolyse. Quinze tonnes de charbon permettaient de produire 10 tonnes de coke, utilisées dans les haut-fourneaux liégeois. Lors du processus, des gaz étaient libérés qui étaient ensuite traités et purifiés. Ils servaient à chauffer les fours pour 40%. Les 60% restant étaient utilisés à la Centrale vapeur de Seraing.

L'année 2018 voit le lancement de premiers travaux de démantèlement de la cokerie, prévus pour 18 mois.

Actuellement, le site est entré dans sa troisième phase de déconstruction touchant le cœur de l'outil (les fours), le château d'eau, la tour à charbon et la cheminée d'une centaine de mètres de haut..., selon RTC Télé Liège. Cette ultime phase devrait s'achever en 2025. Après quoi, un nouveau vaste chantier pourra être entrepris: la dépollution de sols parmi les plus pollués de Wallonie.

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