Accueil Actu

Assises Bruxelles - Les preuves s'accumulent contre Natalia Kaznatcheeva, selon l'avocat général

(Belga) Le procès d'assises de Natalia Kaznatcheeva, accusée du meurtre de son compagnon Roland Oswald le soir du 15 novembre 2019 à Schaerbeek, a connu un nouveau coup de théâtre mercredi matin avec le dépôt par les avocats de la défense d'un dossier d'environ 300 pages sur les effets des troubles de la régulation des hormones, à mettre en relation avec l'ablation de la thyroïde subie par leur cliente. Les plaidoiries des avocats des parties civiles et le réquisitoire de l'avocat général Yves Moreau se sont ensuivies.

L'avocat général a entamé son réquisitoire dans l'après-midi en énonçant des règles de droit, notamment le principe de preuve par présomption: "c'est un ensemble de petites briques qui finissent par faire un mur solide". Étant donné le discours de dénégation de l'accusée, c'est la façon dont il entend prouver sa culpabilité. Il a mis en exergue la présence de traces de sang dans l'appartement et une marque de nettoyage sur l'une d'elles, non loin d'une éponge teintée de rouge. "Cette éponge est démonstrative à elle toute seule", a estimé l'avocat général. Il a identifié plusieurs tentatives de dissimuler des preuves, qui rentrent selon lui en opposition avec l'amnésie dont l'accusée a déclaré souffrir. Ainsi, concernant la présence de ses vêtements du jour ensanglantés dans la machine à laver qui était prête à tourner, pour lui, "on ne l'explique pas", car ce ne serait pas explicable autrement que par une volonté de dissimuler des preuves, ce qui ferait de sa perte de mémoire avancée un mensonge. Natalia Kaznatcheeva a assuré qu'elle n'aurait pas pu tuer son compagnon, mais l'avocat général a conclu en étant persuadé d'avoir bâti une argumentation solide: "ce n'est pas un mur que j'ai construit, c'est une muraille". (Belga)

À lire aussi

Sélectionné pour vous