La cour d'appel de Bruxelles a condamné lundi l'Etat belge pour le placement forcé dans des institutions de cinq fillettes métisses au Congo avant l'indépendance de 1960, estimant que leur "enlèvement" à leurs mères constituait "un crime contre l'humanité".
L'État belge a-t-il une responsabilité dans la mort de Julie Van Espen ? C'est ce que pense sa famille, qui estime que le viol et le meurtre de la jeune fille de 23 ans, survenus en 2019, auraient pu être évités si la justice avait fait son travail. L'État, lui, estime n'avoir commis aucune faute. C'est donc le tribunal qui devra trancher."
Un enquêteur de la police fédérale, soutenu par l'État représenté par la ministre de l'Intérieur Annelies Verlinden, reprochait à Sudinfo d'être identifiable dans diverses publications concernant le scandale du Qatargate et d'avoir violé le secret de l'instruction.
L'État belge est cité en justice pour répondre de la politique raciale qu'il a menée lorsqu'il avait la tutelle sur le Congo entre 1908 et 1960. Le procès, en appel, se tiendra lundi et mardi. À la base de cette action au civil se trouvent cinq femmes qui ont été victimes de l'enlèvement et de la ségrégation des très jeunes enfants métis au Congo. Elles demandent que la justice condamne l'État belge pour avoir organisé ce système violent de discrimination raciale aux lourdes conséquences sur leur vie.