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Le futur gouvernement va-t-il taper dans le portefeuille des citoyens?

Au lendemain de la conclusion d'un accord de gouvernement au fédéral, Olivier Chastel, négociateur MR, a détaillé plusieurs mesures prises par la coalition suédoise.

Olivier Chastel, le négociateur MR, était l’invité de la rédaction de Bel RTL ce mercredi matin. Martin Buxant l'a questionné sur les nouvelles taxes décidées par le futur gouvernement fédéral.

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Il y aura tout de même 3 milliards de nouvelles taxes. Le gouvernement à venir va quand même taper dans le portefeuille des gens ?

"Vous ne constituez pas une épure budgétaire sans un équilibre. L’équilibre, il est 70-30. 70 pc de réduction des dépenses, 30 pc de nouvelles taxes. C’est vrai, un certain nombre des taxes au travers des accises, au travers de la taxe des banques, au travers de l’augmentation de la taxe sur les opérations boursières, vont effectivement participer, contribuer à la manière avec laquelle on atteindra cet équilibre. Il y aura d’ailleurs aussi quelques variations en matière de TVA, mais pas une augmentation du taux de TVA. Les produits de base restent à 6 pc, et la majorité des produits reste à 21 pc. Il y a quelques produits qui sautent d’une tranche à l’autre. Par exemple, vous devez savoir qu’en Belgique, on ne soumettait pas à la TVA la chirurgie esthétique. Et bien la chirurgie esthétique sera taxée à 21 pc dès 2015."

Travailler jusqu’à 67 ans à la place de 65 ans. Ce n’était pas dans le programme du MR ? Pourquoi avez-vous retourné votre veste ?

"Parce que l’on s’est rendu compte au travers de la lecture du rapport de l’ancien ministre socialiste Frank Vandenbroucke qu’il fallait absolument décider aujourd’hui un certain nombres de mesures. Ce que nous avons voulu faire, c’est de ne pas prendre les gens par surprise en dernière minute. Nous savons aujourd’hui que dans dix ans, on travaillera un an de plus, que dans 15 ans, on travaillera deux ans de plus."

Mais les gens qui ont voté pour vous ne s’y attendaient pas…

"C’est vrai, mais il faut savoir que nous avons décidé depuis l’entame de ces négociations de prendre nos responsabilités et on savait qu’en matière de pension, il fallait faire quelque chose. Un chiffre en matière de pension : en 2003, les pensions nous coûtaient 25 milliards, en 2013, 37 milliards. Cette augmentation vous explique comment nous devons faire en sorte, d’une part, de travailler plus longtemps vers l’âge de la pension et, d’autre part, que nous préconisons pour dans dix ans et dans 15 ans une hausse de l’âge légal de la retraite."

Bart De Wever, le président de la N-VA, a dit hier soir qu’après 26 ans sans le PS il se sentait libéré. Vous aussi ?

"Ce n’est pas une question de se sentir libéré, mais de se sentir avec des partenaires qui ont partagé le même projet, la même envie de mener ces réformes à terme (…). Il n’y a pas de sentiment de revanche. Il y a autour de la table des familles politiques qui veulent réformer l’Etat belge et faire en sorte qu’il dépense mieux et que l’on puisse équilibrer à terme l’équilibre budgétaire."

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