Le gouvernement wallon a présenté aujourd'hui son budget 2023. Parmi les priorités du gouvernement d'Elio Di Rupo (PS) figurent les aides au indépendants pour faire face à la crise énergétique que nous traversons en ce moment. Une enveloppe de 175 millions d'euros a été dégagée pour mettre en place des aides directes pour les entreprises impactées par la hausse des prix de l'énergie.
Pour recevoir une aide du gouvernement wallon dans ce cadre-là, il faut remplir ces conditions :
- la facture énergétique d'un indépendant a doublé sur un trimestre;
- une facture énergétique annuelle d'au moins 7.500€ en 2021;
- L’entreprise ne peut recourir au chômage économique au-delà de 35% par rapport à la période de référence de l’année précédente ;
- L’entreprise ne peut verser de dividendes aux actionnaires au cours de l’année durant laquelle elle perçoit le soutien régional. L’aide octroyée ne pourra être valorisée dans le cadre du versement d’un éventuel dividende relatif à l’exercice au cours duquel l’aide serait octroyée.
L’aide sera octroyée pour le 4ème trimestre 2022 ainsi que pour le 1er trimestre 2023 en cas de prolongation du cadre temporaire.
"Ces critères sont raisonnables et devraient permettre à un grand nombre d’entreprises et d’indépendants qui souffrent d’y avoir accès", commente le SNI (syndicat neutre pour Indépendants) par voie de communiqué.
Cependant, le gouvernement n'interviendra que pour un maximum de 35% au-dessus du doublement de la facture énergétique initiale : l’aide est partielle. Exemple : pour un boulanger qui doit payer 10.000 euros de factures d’énergie au lieu de 3.000 le trimestre précédent, l’aide va représenter entre 1000 et 1500 euros. Ce que regrette le syndicat, qui demande que ces aides soient rapidement versées. "Les provisions versées par les entreprises sont en effet autant de cash qui doit sortir de la trésorerie dans l’attente de la facture de régularisation."
L'Union des Classes Moyennes (UCM) est moins convaincue par l'annonce du gouvernement. "Nous saluons le geste… mais il ne sera guère suffisant", réagit l'UCM dans un communiqué. "Les dispositifs annoncés ne s’adressent malheureusement pas à tout le monde, car les surcoûts ne sont pas entièrement pris en charge. La tâche administrative, liée à l’octroi des aides aux entreprises déjà sous pression et aculées de toutes parts pour certaines d’entre elles, doit être la plus légère et fluide possible", ajoute l'UCM.
L'UCM et le SNI demandent également tout deux au gouvernement bruxellois de présenter son budget, et des aides solides pour les indépendants de la capitale.
Vos commentaires