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Des camionnettes plus légères pour contourner la taxe kilométrique : "Certains professionnels ont troqué leurs 12 tonnes"

  • Les camionnettes de moins de 3,5 T ne seront pas soumises à la taxe kilométrique ?

  • Bientôt des convois de camions connectés entre eux ?

 
 
 

Pour contourner la nouvelle taxe au kilomètre, certains professionnels n’hésitent pas à opter pour des véhicules plus petits. En effet, ces taxes ne s’appliquant qu’aux poids lourds de plus de 3,5 tonnes, certains préfèrent utiliser des camionnettes plus légères. Des modèles qui se vendent, visiblement, de plus en plus en Belgique. Un reportage de Sébastien Prophète et Aline Lejeune.

Elles échappent à la taxe kilométrique mais pas aux barrages des transporteurs routiers. Souvent immatriculées à l’étranger, ces camionnettes symbolisent à leurs yeux la concurrence des pays de l’Est, et se multiplient sur les routes.

"Elles ne sont pas soumises au "tachygraphe" (appareil électronique enregistreur de vitesse, de temps de conduite et d'activités, ndlr), souligne Yannick Claessens, chauffeur routier. Il n’y a aucune taxe, aucune règlementation bien précise. La supervision est d’ailleurs beaucoup moins élevée au niveau du contrôle technique. Il y a moins de frais aussi. Les pneus, par exemple, ça leur coûte trois fois moins cher !"

Depuis l’entrée en vigueur de la taxe kilométrique, ces camionnettes de 3,5 tonnes semblent séduire davantage encore les transporteurs routiers : ceux qui ont délocalisé une partie de leurs activités à l’étranger, mais aussi ceux qui sont exclusivement installés en Belgique. "Des éléments qui poussaient les gens à en acheter, il y en avait déjà beaucoup, tempère Jérôme Vanhassel, vendeur de véhicules utilitaires. Mais je pense que l’arrivée de la taxe kilométrique a davantage fait basculer du côté de la camionnette."

Une augmentation de 10% en trois mois

Durant les trois premiers mois de cette année, les immatriculations d’utilitaires légers de ce genre ont augmenté de près de 10% en Belgique par rapport à l’an dernier. Jérôme en est convaincu, la taxe kilométrique entrée en vigueur depuis vendredi est un élément qui pèse dans la balance. "Il y a des gens, par exemple, qui sont passés de 7,5 tonnes ou 12 tonnes à une 3,5 tonnes ou deux 3,5 tonnes, explique toujours Jérôme Vanhassel. Ils se disent que "deux fois 3,5 tonnes, ça coûte un peu plus cher que d’acheter un camion, mais finalement, ça sera plus rentable à la longue."

Ces camionnettes permettent également à certaines sociétés de transport de s’adapter aux besoins et au marché. Le secteur de l’e-commerce, par exemple, nécessite des livraisons rapides, mais en plus faibles quantités.


 

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