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Vous êtes nombreux à avoir réagi à notre article paru lundi dernier sur le rappel de l'interdiction de la cigarette électronique dans les lieux publics. Certains d'entre vous soulignaient qu’on ne "fume" pas une cigarette électronique et que celle-ci ne peut être assimilée à une cigarette "normale". Notamment Sylvie qui nous a soumis la réflexion argumentée d'un tabacologue qui plaide pour l'utilisation de l'e-cigarette.
"Il serait temps que toute les personnes diffusant des informations ou étant au gouvernement se renseignent d'avantage sur les dispositifs mis à disposition des ex-fumeurs. Vapoter n'est pas fumer!", nous a lancé Sylvie ce lundi matin via la page
"Informez-vous!"
"Est-il interdit de porter des patchs en public? Est-il interdit de mâcher des chewing-gums de nicotine? Non. Alors pourquoi interdire le vaporisateur?" "Informez-vous !", argumentait la citoyenne, nous suggérant
"La nicotine est diabolisée"
Pour Jacques Le Houzezec, "la nicotine est diabolisée". Pourtant, preuves à l’appui, il martèle que c’est bien la fumée de cigarette qui tue, et non la nicotine. "Comme le disait le pionnier de la recherche sur la dépendance tabagique, Michael Russell , psychiatre anglais, 'les gens fument pour la nicotine mais meurent des goudrons, du monoxyde de carbone et des gaz dangereux'", relève-t-il. "La nicotine pure est principalement un stimulant, au même titre que la caféine, et n'est pas plus dangereuse", avance le docteur.
Dès lors, il déplore que "les campagnes insistant sur les méfaits de la nicotine le font au détriment d'un accompagnement efficace des personnes dépendantes de la cigarette, parfois utilisatrices de cigarettes électroniques".
Fumée vs vapeur
"La fumée du tabac contient 70 cancérigènes", précise-t-il. La vapeur de l’e-cigarette n’en contient... pas. Au pire, selon le docteur Jacques Le Houzezec, le vapoteur peut ingérer du formaldéhyde. Lorsqu’il est surchauffé, il peut être cancérigène: "Cela peut arriver si le vapoteur oublie de faire le plein. La mèche se retrouvera à sec et la faire brûler est très mauvais"
Mais ce cas est rare et après cette mauvaise utilisation, le docteur est persuadé que le vapoteur aura retenu la leçon. "La vapeur d’une mèche brûlée est une vapeur impossible à inhaler! Elle est âcre et ne procure absolument aucun plaisir."
"Le vaporisateur, une révolution"
Jacques Le Houezec a lui-même cessé de fumer avant de travailler sur la nicotine et l'arrêt du tabac, il y a 32 ans. Pour lui, l’arrivée du vaporisateur personnel est une vraie révolution.
"C'est la première fois que j'assiste à un tel phénomène ! Les fumeurs arrêtent de fumer dans le plaisir et non plus la souffrance", dit-il. "Si la cigarette électronique fonctionne, c’est que le plaisir est là. La personne dépendante trouve plus de plaisir à vapoter qu’à fumer."
Ne pas décourager les utilisateurs d’e-cigarettes
"Les données actuelles montrent que l’e-cigarette peut aider les fumeurs à arrêter de fumer, il convient donc de ne pas les décourager", pense Jacques Le Houezec.
Pour lui, il faut donc autoriser qui veut à utiliser une cigarette électronique dans un lieu public. "Je suis contre l’interdiction de la cigarette électronique dans les lieux publics ou au travail."
"La vape sauve des vies"
A l’aide de ces arguments, le docteur Jacques Le Houezec souhaite faire réagir les politiques en France et ailleurs. "La vape sauve des vies en permettant à de nombreux fumeurs d'arrêter de fumer (le tabac fait 200 morts par jour, 78000 morts par an, en France), des milliers de gens l'expriment tous les jours sur les réseaux sociaux."
Pour lui, les interdictions et contraintes imposées par la loi de santé (en France) et la mise en œuvre de la directive européenne vont tuer l'élan des fumeurs pour ce dispositif qui peut leur sauver la vie.
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