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La députée régionale MR et bourgmestre empêchée de Montigny-le-Tilleul, près de Charleroi, est décédée ce mardi matin à l'hôpital de Mont-Godinne, à Namur. Véronique Cornet a combattu pendant plusieurs années une forme de leucémie chronique.
Le 25 mars 2014, Véronique Cornet avait annoncé au public qu'elle souffrait d'une leucémie depuis 2011. Malgré la maladie, elle avait tenu à continuer son travail politique et ne souhaitait pas que cela devienne un sujet de campagne.
Inscrite sur une liste pour bénéficier d'une greffe
Dans son communiqué publié en mars 2014, la députée libérale indiquait qu'aucun traitement ne lui était proposé. Le dernier contrôle médical effectué l'obligeait alors à envisager les choses autrement: il lui imposait, disait-elle, de "faire l'objet à plus ou moins court terme d'une allogreffe médullaire indispensable à sa survie". Elle s'était donc inscrite sur un registre, afin de pouvoir bénéficier de la générosité d'un donneur. Elle avait également suivi une thérapie. Malgré sa combativité et son courage, Véronique Cornet a succombé ce mardi matin à l'âge de 46 ans.
Vice-présidente du parlement wallon pendant plus de dix ans
Née le 31 août 1968, Véronique Cornet était la fille du précédent bourgmestre de Montigny-le-Tilleul, Philippe Cornet, et la petite-fille de Clotaire Cornet, qui en fut le député-bourgmestre. Après des études de droit, elle est nommée receveur communal de la ville de Thuin, ville de Daniel Ducarme, avant de se présenter sur la liste fédérale du PRL d'alors, et de succéder à Etienne Bertrand au décès de celui-ci en 1997. En 1999, elle est élue au parlement wallon et au parlement de la Communauté française, où elle a été reconduite au dernier scrutin de 2014.
En 2001, Véronique Cornet est devenue pour la première fois bourgmestre de Montigny-le-Tilleul, et a été désignée à nouveau à ce poste aux élections de 2006, puis de 2012. Le décret anti-cumul l'a amenée à choisir en 2014 le mandat de député en restant bourgmestre en titre. C'est au cours de la campagne qui a précédé le scrutin qu'elle a rendu publique la leucémie dont elle était atteinte. Vice-présidente du parlement wallon pendant plus de dix ans, elle a été l'un des fers de lance de l'opposition au gouvernement PS-cdH entre 2004 et 2009, au cours d'une législature marquée par des affaires politico-judiciaires qui ont ébranlé le Parti socialiste et les institutions wallonnes.
Une pugnacité redoutable
Les dossiers n'ont pas manqué où elle a fait montre d'une pugnacité parfois redoutable, la plaçant régulièrement sous les feux des projecteurs: Forem, Immocongo, gestion des intercommunales, contrats informatiques, règles d'attribution des marchés publics de révisorat d'entreprises, etc. Elle suivait également de près les dossiers qui touchaient la région carolorégienne, du désenclavement sud de la métropole sambrienne à l'aéroport de Gosselies.
Véronique Cornet appartenait à la génération montante du MR wallon, aux côtés de Pierre-Yves Jeholet, Jean-Luc Crucke et Willy Borsus. Elle prit le parti de Didier Reynders lorsque le MR se déchira autour de la présidence du parti. Sa maladie la conduisit à s'effacer au cours des dernières années de son mandat.