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Arnaud Gabriel et Regjep Ahmetaj ont pris le métro bruxellois ce samedi. Ils sont passés devant la station Maelbeek, visée par le kamikaze Khalid El Bakraoui ce mardi 22 mars. Les quais ont été cachés par des bâches noires. Dans la rame, des navetteurs inquiets ou tristes témoignent.
Sur le plan de la ligne de métro, un autocollant rouge recouvre le nom de la station Maelbeek. Une fois les portes du métro fermées, notre équipe entre dans le tunnel. Quelques secondes plus tard, une voix automatisée annonce la station Maelbeek au parlophone. "On le voit, il y a des bâches noires, impossible de voir ce qu'il se passe derrière tout cela. Le métro a ralenti, et l'atmosphère est assez pesante", explique notre journaliste. "Je pense aux victimes et surtout aux familles, qui sont complètement détruites. Ce sont des blessures qui ne vont pas être cicatrisées", confie un passager.
Autour de notre équipe, il y a des Bruxellois et des habitués de la ligne de métro. Beaucoup passent quotidiennement par la station Maelbeek. "Je vais tout le temps dans cette station", confie une dame. Lorsqu'Arnaud Gabriel lui demande si elle éprouve un sentiment particulier en passant par là... la dame ne répond pas, mais un mouvement frénétique des doigts révèle son anxiété. La vie reprend doucement son cours, mais les attentats meurtriers ont profondément marqués les corps et les esprits.