Partager:
(Belga) Des centaines d'agriculteurs inquiets ont manifesté avec leur tracteur mardi à Ottawa pour demander au gouvernement canadien de protéger leur mode de production à la veille d'un nouveau round de négociations des 12 pays engagés dans la conclusion d'un accord de libre-échange trans-pacifique (TPP).
Venus du Québec et de l'Ontario, ces agriculteurs ont réclamé du gouvernement canadien qu'il défende intégralement le "système de gestion de l'offre" qui encadre au Canada la production du lait, des oeufs et de la volaille depuis 1970. Ce système assure la stabilité des prix que touchent les producteurs en limitant leur production avec des quotas et freinant l'entrée de produits étrangers avec des barrières tarifaires élevées. A trois semaines des législatives canadiennes, les agriculteurs craignent que le gouvernement conservateur sortant n'entrouvre la porte de leur marché aux producteurs étrangers en échange de concessions d'autres pays dans d'autres secteurs. Le Canada accepterait qu'environ 10% des produits laitiers en vente au pays proviennent des États?Unis, et ce, sans que les États?Unis offrent un accès réciproque. Les représentants des producteurs laitiers du Canada (PLC), réunis à Atlanta (Géorgie) pour défendre les intérêts des producteurs laitiers canadiens pendant cette dernière étape en vue de l'accord de libre-échange trans-pacifique, "s'opposent à tout ce qui compromet la stabilité et la viabilité de l'industrie", a déclaré le président Wally Smith dans un communiqué. Lors d'un débat lundi en vue du scrutin législatif du 19 octobre, le Premier ministre Stephen Harper a assuré qu'il allait défendre la gestion de l'offre pour l'industrie laitière et "négocier un accord qui serait dans l'intérêt de toute l'économie canadienne." L'opposition (Nouveau parti démocratique, NPD) a fait savoir qu'elle joignait "sa voix aux agriculteurs inquiets", exhortant "Stephen Harper à maintenir son engagement de défendre les fermes familiales et l'industrie agricole". (Belga)