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Interrogépar BEL RTL jeudi matin sur la différence entre les Belges néerlandophones et francophones en ce qui concerne la contestation sociale en cours en Belgique, Olivier Chastel, président du MR, a estimé qu'un des éléments qui jouent est l'influence "d'une certaine gauche" sur le syndicat FGTB.
La vague de contestation sociale qui touche la Belgique dans plusieurs secteurs depuis des semaines a révélé une différence entre le nord et le sud du pays. La grogne, qui vise la politique sociale du gouvernement du Premier ministre libéral Charles Michel et les économies réalisées dans les services publics, n'est pas aussi suivie chez les Belges néerlandophones que chez leurs homologues francophones.
Ainsi, on a observé des différences lors des protestations des gardiens de prison, en grève depuis 6 semaines en Wallonie et à Bruxelles, puis, celles des cheminots, puis des transporteurs routiers. Et depuis quelques temps, çà et là, certains éboueurs francophones se croisent les bras, tout comme certains enseignants, magistrats ou autres fonctionnaires. Ce n'est pas forcément le cas en Flandre.
Martin Buxant: "Comment vous expliquez qu'il n'y ait pas cette contestation en Flandre?"
Olivier Chastel: "Je ne me l'explique pas spécialement. Je dis tout simplement qu'en Wallonie, certains mouvements de grève sont tantôt instrumentalisés, tantôt récupérés".
Martin Buxant: "C'est le parti socialiste qui instrumentalise le syndicat FGTB, c'est ça que vous voulez dire?"
Olivier Chastel: "En tout cas, par une certaine gauche qui a décidé de faire tomber le gouvernement. Je dis tout simplement que ces grèves sont tout à fait irresponsables quand on voit l'image que l'on donne de la Wallonie. Quand on voit la manière avec laquelle, en radicalisant le débat, on le communautarise. Quand on voit la manière dont le Flamand parle de la Wallonie aujourd'hui, c'est au regard de ce qui s'y passe aujourd'hui".