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Deux combattants de l'organisation Etat islamique (EI) menacent explicitement Bruxelles dans une vidéo diffusée sur internet. Le parquet fédéral enquête sur le sujet. Le film montre deux hommes qui se tiennent à côté du drapeau de Daesh. "Sur la vidéo, ce sont bien deux Verviétois", a confirmé le bourgmestre de Verviers, le cdH Marc Elsen, au micro de Vincent Jamoulle et Denis Streel.
Deux combattants de l'organisation Etat islamique (EI) menacent explicitement Bruxelles et Paris dans une nouvelle vidéo de propagande de 3 minutes 30 diffusée sur internet. Le film montre deux jeunes hommes qui se tiennent à côté du drapeau de Daesh en portant des fusils d'assaut. "Ceci est un message adressé à la France ainsi qu'à la Belgique et à tous ceux qui parlent français", dit l'un d'eux. "Nous viendrons avec des voitures piégées jusqu'à Paris. Inch'Allah. Il n'y a pas de problème. Paris, Bruxelles, nous les ferons sauter", menace-t-il.
L'un de ces deux jeunes hommes est le Verviétois d'origine marocaine de bientôt 23 ans Redwane Hajaoui. Il est un des premiers à avoir quitté Verviers, est parti en Syrie l'an dernier et s'est donné le nom d'Abu Khalid Al Maghribi. Le parquet fédéral avait confirmé son départ. D'après le journal La Libre, avant de quitter la Belgique, le jeune homme, qui travaillait comme cuisinier, avait changé de comportement. "Il passait beaucoup de temps à la mosquée et parlait beaucoup à son entourage du djihad", affirme le quotidien. Il aurait annoncé à ses proches qu'il partait en vacances au Maroc, mais en réalité il était parti pour la Turquie, d'où il avait rejoint la Syrie. Certains proches, parvenus à rentrer en contact téléphonique avec lui depuis lors, l’auraient décrit comme perdu et impossible à récupérer.
Les deux jeunes sont radiés des registres de population de la commune depuis quelques mois. Et sur le terrain, tout semble calme, malgré cette vidéo. "C’est une situation problématique dès lors qu’il y a un peu de fanfaronnade à travers les réseaux sociaux. L’essentiel, c’est faire en sorte que ça ne fasse pas d’effet de vague négatif sur le terrain verviétois. De ce point de vue-là, on a évidemment beaucoup de contacts avec les milieux de jeunes qui sont plutôt positifs aujourd’hui", selon Marc Elsen. Selon certaines sources, les activistes les plus radicaux de Verviers se tiendraient en ce moment à l’écart de la ville.
La vidéo sera analysées par le parquet fédéral. Le niveau d’alerte dans le pays n'a pas changé.