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La famille d'un consultant belgo-portugais d'une ONG américaine a annoncé mardi qu'il observait grève de la faim "pour protester contre l'injustice et les conditions de sa détention" après son arrestation fin mai dans le sud-est de la Centrafrique pour "complot" contre l'Etat.
Joseph Figueira Martin a été interpellé le 25 mai par des militaires à Zemio, sur la frontière entre la Centrafrique et la République Démocratique du Congo (RDC).
Dans un communiqué transmis à l'AFP mardi, sa famille informe qu'il a entamé une grève de la faim le 14 juillet, neuf jours après son transfert au camp militaire de Roux, situé dans la capitale centrafricaine, Bangui.
Elle affirme que "ses conditions de détention s'y détériorent à un tel point" qu'il en est venu à un "refus complet de s'alimenter."
Mi-juillet, le procureur de la République Benoît Narcisse Foukpio avait annoncé "l'ouverture d'une information judiciaire" après que "les investigations ont révélé que Monsieur Figueira Joseph Martin a financé et coordonné les activités des groupes armés dont l'Union pour la paix en Centrafrique (UPC) considérés comme des organisations terroristes."
Dans une communication sur son site internet, l'ONG Family Health International 360 (FHI 360) affirme que "les allégations contre M. Martin ne correspondent pas aux faits entourant sa visite ou au travail de FHI 360", détaillant la mission de ce dernier comme le soutien à "la conception d'un projet axé sur la réduction de la pauvreté, l'augmentation des opportunités économiques et la prévention de la violence sexiste".
Sa famille soutient que, "dans le cadre de son travail humanitaire", il est "en contact avec diverses parties prenantes (...) dans l'unique but de promouvoir la paix" et a sollicité les "autorités de la République de la Centrafrique, le Royaume de la Belgique et la République du Portugal" pour améliorer ses conditions de détention et aboutir à sa libération.
L'ONU a appelé la Centrafrique a prendre des "mesures urgentes" pour garantir le respect des droits humains dans les prisons, où tortures, autres mauvais traitements, détentions illégales et arbitraire sont fréquents selon un rapport rendu public jeudi.