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Matthias, chef de mission belge pour MSF, vient d'être évacué de Gaza: "Personne ne s'y attendait"

Un Belge, chef de mission pour Médecins Sans Frontières (MSF), a été évacué de la bande de Gaza. Ce vendredi après-midi, il a partagé son témoignage de la situation sur place suite à l'attaque du Hamas du 7 octobre contre Israël et la réplique de l'Etat israélien.

"Le 7 octobre, nous avons été réveillés par des tirs de roquettes tout près de l'endroit où nous vivons, au centre de la bande de Gaza. Nous avons donc été réveillés par des tirs, ce qui était tout à fait inhabituel par rapport aux tirs normaux qui se produisaient auparavant lorsque j'étais dans la bande de Gaza", explique Matthias Kennes.

Le Belge a rapidement compris que des événements exceptionnels se produisaient. "Ma première réaction a été de me dire qu'il s'agissait de quelque chose de complètement différent. Ma première réaction a été de me dire que c'était la guerre. Je n'avais aucune idée de ce qui se passait en dehors de la bande de Gaza à ce moment-là", indique-t-il.

Face à la situation, les secouristes et médecins de MSF ont rapidement été débordés. "Personne ne s'y attendait. Ça a été donc, bien sûr, une terrible surprise. Et puis les jours, les jours, les heures se sont écoulés pour essayer de comprendre ce qui se passait dans la région. Il est devenu très clair dans les heures qui ont suivi qu'il serait impossible pour le système de santé de suivre le rythme et de gérer l'énorme afflux de blessés", précise Matthias Kennes. "Il faut donc faire preuve de beaucoup de patience pour pouvoir faire face à ce nombre. Très rapidement, le nombre de lits de tous les hôpitaux a doublé. Et je suis sûr que vous avez vu récemment des images de vidéos de patients qui n'avaient plus de lit", ajoute-t-il.

Les dernières déclarations au 28e jour de guerre

Au 28e jour de guerre ce vendredi, le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu a dit refuser "une trêve temporaire" avec le Hamas "sans la libération" des plus de 240 otages enlevés lors de l'attaque du Hamas et retenus à Gaza. Peu avant, le chef de la diplomatie américaine, Antony Blinken, avait affirmé avoir discuté avec M. Netanyahu de la possibilité de "pauses humanitaires" pour protéger les civils palestiniens.

De son côté, le chef du Hezbollah libanais, Hassan Nasrallah, a averti que l'éventualité d'une "guerre totale" était "réaliste", alors que les échanges de tirs à la frontière israélo-libanaise sont quotidiens depuis le début du conflit. 

"Nous disons à l'ennemi qui peut songer à attaquer le Liban ou à mener une opération préventive que ce serait la plus grande bêtise de son existence", a déclaré le chef du Hezbollah, allié du Hamas, dans son premier discours depuis le 7 octobre.   

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