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Les pays d'Amérique latine demandent la fin des politiques "inconsistantes et sélectives"

Des pays d'Amérique latine ont demandé aux États-Unis sans les nommer de revoir leur politique migratoire au terme d'un sommet au Mexique à Palenque (sud) sur l'immigration clandestine vers les États-Unis, une crise majeure pour Washington.

Le Mexique, la Colombie, Cuba et Venezuela - parmi une dizaine de pays - ont demandé "aux pays de destination" (principalement les États-Unis) d'abandonner les politiques "inconsistantes et sélectives" afin d'éviter "les effets d'appel comme les effets dissuasifs, telle la régularisation de certaines nationalités".

Il a également été demandé "aux pays de destination" d'élargir les "voies (de migration) régulières, ordonnées et sûres", avec l'accent mis sur la mobilité des travailleurs, dans cette déclaration commune lue par la ministre mexicaine des Affaires étrangères Alicia Barcena.

L'Organisation internationale pour les migrations (OIM) a qualifié la frontière entre les États-Unis et le Mexique d'"itinéraire migratoire terrestre le plus meurtrier au monde".

L'OIM y a recensé "686 décès et disparitions de migrants en 2022". Les migrants paient des sommes énormes à des passeurs possiblement liés au trafic de drogue.

Réclamée à maintes reprises, la déclaration de Palenque a demandé la levée "des mesures coercitives unilatérales imposées à des pays de la région", référence au blocus américain à l'encontre de Cuba.

Les participants ont également demandé de soutenir Haïti dans ses efforts afin de rétablir la sécurité "pour la normalisation de la situation politique, économique et sociale".

Les pays de départ, de transit et de destination doivent mettre en place des politiques migratoires dans le respect du "droit humain à migrer", avec "des options pour la régularisation permanente".

Le sommet a notamment réuni Nicolas Maduro (Venezuela), Miguel Diaz-Canel (Cuba) et Gustavo Petro (Colombie) qui ont répondu à l'invitation de leur homologue mexicain Andres Manuel Lopez Obrador, ainsi que le Premier ministre haïtien Ariel Henry.

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