Partager:
Les États-Unis ont mis en garde vendredi le mouvement libanais pro-iranien Hezbollah de ne pas "chercher à profiter du conflit" entre Israël et le Hamas, en réaction au discours de son chef Hassan Nasrallah.
"Le Hezbollah et d'autres acteurs, étatiques ou non, ne doivent pas chercher à profiter du conflit en cours", a déclaré à la presse la porte-parole de la Maison Blanche, Karine Jean-Pierre, réitérant le message adressé plus tôt par un porte-parole du Conseil de sécurité nationale de la Maison Blanche.
"Les États-Unis ne cherchent pas l'escalade, nous avons été clairs à ce sujet", a-t-elle insisté.
Dans le cas d'une extension du conflit, "la dévastation qui s'ensuivrait pour le Liban et sa population serait inimaginable, et peut être évitée", a-t-elle encore dit.
Le discours de Hassan Nasrallah était très attendu, pour savoir s'il allait entraîner le Liban de plain-pied dans la guerre en cours. Les combattants du Hezbollah sont intervenus contre Israël à la frontière entre les deux pays dès le lendemain de la guerre avec le Hamas, mais de façon mesurée.
Le chef du Hezbollah s'en est violemment pris aux États-Unis, au moment où le chef de la diplomatie américaine, Antony Blinken, est en visite en Israël.
"Nous sommes prêts (à faire) face à votre flotte, avec laquelle vous nous menacez", a-t-il assuré.
Il a accusé les États-Unis d'être "entièrement responsables de la guerre en cours à Gaza", estimant qu'"Israël n'est qu'un instrument".
Sur le front libanais, Hassan Nasrallah a affirmé que "nous sommes entrés dans la bataille depuis le 8 octobre".
Il a estimé que "toutes les options" étaient sur la table et que l'éventualité "d'une guerre totale" était "réaliste".