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Guatemala : musique, cigares et alcool pour célébrer "San Simon"

Des centaines de fidèles ont célébré vendredi "San Simon", un saint pas vraiment catholique, à grand renfort d'alcool, de musique et de fumée de cigare pour sa fête annuelle à San Andrés Iztapa, un village maya kaqchikel à une cinquantaine de kilomètres à l'ouest de la ville de Guatemala.

"San Simon", connu aussi sous le sobriquet affectueux de "Monchito", est réputé accorder sa protection à qui veut bien la demander : migrants qui veulent gagner les Etats-Unis, gangsters, trafiquants de drogue, prostituées...

La statue du saint - né du croisement entre la foi chrétienne et les rites mayas, non reconnu par l'Eglise catholique - est exposée dans un petit sanctuaire où les dévots pénètrent dans un silence religieux qui contraste avec les flonflons des orchestres qui envahissent le village.

Il faut faire la queue, un cierge à la main, pour aller se prosterner devant l'effigie: assis sur une chaise, vêtu d'un costume noir, coiffé d'un chapeau noir et le visage inexpressif barré par une épaisse moustache, "San Simon" reçoit en offrande billets de banque et bouteilles d'alcool déposés à ses pieds.

Des dévots - guatémaltèques mais aussi mexicains ou venus de pays voisins d'Amérique centrale - sont "purifiés" par de l'alcool, de la fumée de cigare et des fleurs. Il faut "faire sortir les esprits mauvais, les mauvais sorts, la sorcellerie", explique à l'AFP la "guide spirituelle" Miran Rendon qui offre avec d'autres ses services pour accomplir ces rites.

"Beaucoup de ceux qui viennent travaillent dans le milieu de la prostitution", précise la "guide" qui, à 65 ans, révère "Monchito" depuis l'âge de 12 ans.

"San Simon" était "un guérisseur", explique-t-elle en assurant qu'il l'a guérie d'une affection du genou, qui aurait dû être opérée sans l'intervention du "saint". "Je marche grâce au frère San Simon", insiste Miran Rendon.

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