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"Chaque fraction de degré compte": la COP27 saura-t-elle se saisir de l'urgence climatique?

La conférence des Nations Unies sur le climat, la COP27, saura-t-elle saisir l'urgence climatique et prendre des mesures fortes ? Les associations et les experts l'espèrent.

Un an après la COP26 de Glasgow, dont l'objectif était de garder en vie l'objectif le plus ambitieux de l'accord de Paris sur le climat, à savoir limiter le réchauffement mondial à +1,5°C, la 27e conférence climat de l'Onu (COP27) s'ouvre ce dimanche à Charm el-Cheikh, en Égypte, pour une dizaine de jours d'intenses tractations. Les négociations entre les plus de 190 pays représentés tourneront autour des thèmes habituels: l'atténuation du réchauffement climatique, l'adaptation aux conséquences néfastes des changements climatiques et le financement à destination des pays du Sud.

Une centaine de chefs d'Etat et de gouvernement feront le déplacement dont notre Premier ministre Alexander de Croo. Des associations et des experts seront également présents. Dans un contexte d'instabilité politique et de crise énergétique, la société civile est partagée entre espoir et appréhension.

Limiter drastiquement les émissions de C02 et limiter le réchauffement de la planète

"Nous avons besoin d'action climatique sur tous les fronts et nous en avons besoin maintenant", avait déclaré Antonio Guterres à l'occasion de la publication de l'évaluation annuelle par l'Onu-Environnement des engagements des signataires de l'accord de Paris. Selon le PNUE, ces engagements placent la Terre sur une trajectoire de réchauffement de 2,6°C d'ici la fin du siècle, bien au-delà des objectifs de l'accord de Paris, soit un réchauffement contenu "nettement" sous 2°C, et 1,5°C si possible. Des engagements qui "ne sont pitoyablement pas à la hauteur", a commenté le secrétaire général dans un message vidéo. "Nous nous dirigeons vers une catastrophe mondiale".

Selon Deborah Van Thournout, porte-parole du WWF, la crise énergétique pourrait être un vecteur de changement. "La crise actuelle, cette tension sur les énergies fossiles, est un aperçu de ce que l'on risque de vivre, encore plus fréquemment, dans le futur. La meilleure façon de s'en sortir est de se couper de notre dépendance aux énergies fossiles et de faire la transition vers des énergies décarbonées ou moins émettrices de carbone. Cela est essentiel pour limiter drastiquement les émissions de C02 et limiter le réchauffement de la planète. Chaque fraction de degré compte pour préserver nos sociétés des conséquences du réchauffement", affirme-t-elle.

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