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Sept pays européens empêchent toujours le droit de vote des personnes sous tutelle

Lors des dernières élections européennes de 2019, environ 800.000 citoyens n'ont pas pu faire entendre leur voix en raison de leur handicap. Certaines barrières ont été levées depuis, mais du chemin reste à faire, conclut le dernier rapport de l'Agence des droits fondamentaux de l'Union européenne (FRA) publié mercredi. Sept pays de l'UE empêchent notamment toujours les personnes sous tutelle de remplir leur bulletin.

Selon l'agence, un Européen sur quatre est porteur de handicap.

En 2019, 800.000 d'entre eux n'avaient pas pu voter. Depuis lors, diverses mesures ont été prises pour rendre les élections plus accessibles. Plusieurs pays ont notamment levé des restrictions de vote pour les personnes porteuses de handicap intellectuel ou psychosocial, cherchant plutôt à faciliter leur accès au vote au cas par cas.

Néanmoins, sept pays (Bulgarie, Chypre, Estonie, Malte, Pologne, Portugal et Roumanie) empêchent toujours systématiquement les personnes sous tutelle légale d'user de leur droit de vote.

Au niveau de l'accessibilité physique, des progrès ont indéniablement été faits, mais d'importants obstacles persistent dans les bureaux entre autres pour les personnes malvoyantes ou malentendantes. Il y a toujours trop peu de dispositifs de vote en braille, en format audio ou tactile, relève l'agence dans son rapport.

Enfin, bien que la FRA se réjouisse que 17 Etats membres disposent désormais d'une vraie stratégie pour encourager les personnes porteuses de handicap à la participation politique, elle déplore que les associations des premiers concernés ne soient pas encore systématiquement consultées lors des réflexions.

L'agence estime en outre qu'il serait souhaitable de mesurer la participation aux élections des personnes porteuses de handicap.

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