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Le Groupe d'Etats contre la corruption appelle l'Union européenne à rejoindre ses rangs

Le Groupe d'Etats contre la corruption (Greco) a appelé jeudi les institutions de l'Union européenne à devenir membres à part entière de cet organe. Cela permettrait à l'UE de "montrer qu'elle prend la lutte contre la corruption et l'intégrité au sérieux", a déclaré le président du Greco, Marin Mrcela, lors de la présentation du rapport annuel de l'organisation à Bruxelles.

Fondé par le Conseil de l'Europe en 1999, le Greco compte actuellement 48 Etats membres: les 46 membres du Conseil de l'Europe, plus les Etats-Unis et le Kazakhstan. L'objectif est d'améliorer la capacité des membres à lutter contre la corruption, par le biais d'évaluations notamment. Il contribue à identifier les lacunes et incite ainsi les membres à procéder aux réformes législatives, institutionnelles et pratiques nécessaires.

L'Union européenne a le statut "d'observateur" de l'institution depuis 2019, au même titre que l'OCDE ou les Nations Unies. Mais en théorie, l'UE pourrait devenir membre à part entière et le Greco l'y invite, car en tant qu'observatrice, l'Union ne peut... "qu'observer", a souligné M. Mrcela. En effet, le Greco n'a pas pu évaluer les institutions de l'UE, comme le Parlement européen, pourtant sous le coup de plusieurs affaires de corruption et d'ingérences.

Marin Mrcela a listé trois avantages à une adhésion de l'UE. Premièrement, cela montrerait qu'elle "prend la lutte contre la corruption et l'intégrité au sérieux", a-t-il estimé. Deuxièmement, être membre permettrait à l'UE de bénéficier de la "contribution solide" des experts du Greco, comme n'importe quel membre. Troisièmement, elle aurait le droit de participer aux visites auprès des membres et de nommer des évaluateurs ainsi que des rapporteurs.

Devenir membre du Greco est "une question de volonté" pour l'UE, a jugé M. Mrcela.

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