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Armes américaines en Russie: Stoltenberg écarte les menaces russes d'escalade

Le secrétaire général de l'Otan, Jens Stoltenberg, a écarté vendredi à Prague les menaces russes d'escalade après la décision américaine d'autoriser l'Ukraine à frapper la Russie avec ses armes.

"Il n'y a rien de nouveau (...) Cela fait partie des efforts du président (russe Vladimir) Poutine pour empêcher les alliés de l'Otan de soutenir l'Ukraine", a déclaré M. Stoltenberg, avant le début d'une réunion de l'Otan à Prague.

Le président américain Joe Biden, qui s'y refusait jusqu'ici, a donné son feu vert pour que l'Ukraine frappe sous certaines conditions des cibles sur le sol russe, dans la région de Kharkiv, a indiqué jeudi un responsable américain.

Moscou a lancé une offensive aux abords de Kharkiv, seconde ville ukrainienne, située non loin de la frontière russe.

M. Stoltenberg, favorable à la levée de ces restrictions, a également minimisé la portée de la décision américaine en soulignant que des armes occidentales avaient déjà été livrées sans aucune restriction sur leur usage.

Le Kremlin a accusé jeudi l'Otan de "provoquer" l'Ukraine pour prolonger "une guerre insensée" après un avertissement lancé mardi aux alliés de Kiev par le président russe sur de "graves conséquences" s'ils devaient donner leur feu vert.

Plusieurs pays, dont la Pologne ou les Pays-Bas, fournissent des armes à l'Ukraine sans aucune restriction sur leur usage. La France a annoncé cette semaine y être également favorable. L'Allemagne, en revanche, continue à s'y opposer.

Réunis vendredi après un dîner de travail la veille, les 32 pays de l'Otan veulent préparer le sommet prévu à Washington en juillet et renforcer dans la durée leur soutien militaire à l'Ukraine.

Ils doivent discuter d'une enveloppe de 100 milliards d'euros pour aider l'Ukraine sur le long terme. Mais plusieurs pays s'interrogent sur le contenu de cette proposition lancée par M. Stoltenberg.

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