Accueil Actu Magazine Culture

Inter-Environnement Bruxelles dénonce le projet de réaménagement de la Galerie Bortier

Le réaménagement de la Galerie Bortier, située à deux pas de la gare Centrale à Bruxelles, est mené "en toute opacité et sans respect du cadre légal", dénonce mardi Inter-Environnement Bruxelles (IEB). La galerie, qui accueillait jusqu'à présent principalement des bouquinistes, a récemment été reprise par le spécialiste des foodmarkets et fondateur du Wolf à Bruxelles, Thierry Goor. A travers son réaménagement "au profit de nouveaux établissements horeca", elle va être "sacrifiée sur l'autel de l'attractivité touristique", selon IEB.

Selon Thierry Goor, le "projet est de marier des concepts différents comme le livre et la gastronomie et d'attirer aussi bien les touristes étrangers que les Bruxellois qui sont peu nombreux à connaître l'endroit".

Mais d'après Inter-Environnement Bruxelles, la réalité est toute autre et un déséquilibre va être créé entre les espaces consacrés à la gastronomie et ceux dédiés aux livres. "Huit cellules seront bientôt occupées par des commerces de bouche et seuls trois libraires, devenus alibis culturels, survivent au lifting", déplore l'association.

"Or la Galerie Bortier, avec ses bouquinistes présents depuis 176 ans, est reprise au Plan régional d'affectation au sol (PRAS) comme 'Zone d'équipements d'intérêt collectif ou de service public'", poursuit IEB. D'après l'organisme, cela signifie dès lors que, dans un tel lieu, l'horeca peut jouer un rôle complémentaire, mais pas représenter l'activité principale.

Pour IEB, la nouvelle affectation de la Galerie Bortier viole dès lors plusieurs articles du Code bruxellois de l'aménagement du territoire (CoBat) et du PRAS. L'association dénonce également "le manque de transparence" qui a conduit à déléguer la gestion de la galerie au promoteur Thierry Goor.

Il s'agit "d'une nouvelle dérive de la part de la Ville de Bruxelles et de sa Régie foncière en faveur de projets touristiques et commerciaux tels que la Bourse ou l'Hôtel Continental, au détriment d'équipements d'intérêt collectif", conclut l'organisme.

À lire aussi

Sélectionné pour vous