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Les médecins généralistes crient leur colère ce mercredi. Plusieurs manifestations sont organisées à Charleroi, Liège, Mons, Namur, et Tournai notamment. Ils dénoncent le système des gardes qui génèrent trop de pression et une surcharge de travail.
Aujourd'hui, beaucoup de ces praticiens sont épuisés, au point que certains quittent le métier.
Docteur Guy Delrée est médecin généraliste à Marche-en-Famenne et président de la Fédération des Associations des Généralistes de la Région Wallonne. À 47 ans, il est épuisé : "La pénurie fait qu'on a une pression importante sur nos épaules pour qu'on voit des patients, pour qu'on ne dise pas non à des nouveaux patients, et il faudrait en plus qu'on fasse du travail inutile la nuit", lance-t-il.
Les nuits de garde sont, en effet, devenues insupportables : "Il faut 4-5 appels par nuit pour vous gâcher complètement votre nuit. Donc, vous n'avez pas dormi, alors que vous avez travaillé la veille et que vous travaillerez aussi le lendemain", explique le généraliste.
Il est très énervé par les appels non-urgents : "Des personnes qui ont des abcès dentaires alors qu'ils ont leurs antibiotiques, leur traitement prescrit la veille, des personnes qui ont mal à la gorge alors qu'ils ont leur rendez-vous, ils le disent eux-mêmes, le lendemain matin chez leur propre médecin traitant, et ils appellent la nuit", déplore Guy Delrée.
La situation est grave au point que certains médecins sont angoissés à l'idée de faire des gardes. "Clairement, quelqu'un qui est en garde, il va le redouter souvent 2-3 jours à l'avance, il va passer une très mauvaise nuit, et il ne lui faudra pas qu'une seule nuit pour récupérer. Beaucoup nous le disent : une garde, c'est une semaine qui est gâchée".
Les médecins réclament une réorganisation du système de garde, pour leur santé et celle de leurs patients.
