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La "loi anti-casseurs" sème la zizanie au sein de la Vivaldi: qui est pour et qui refuse de voter?

Le gouvernement souhaitait faire voter ce qu'on appelle la "loi anti-casseurs". Une loi qui vise à sanctionner les débordements lors de manifestations. Mais aujourd'hui, rien ne va plus, le PS divise la majorité. Il y a une "paralysie totale". 

"La liberté de manifestation est un principe fondamental dans une démocratie. Là où ailleurs en Europe, on voit des conservatismes revenir, des droits fondamentaux remis en cause, nous ne pouvons pas voter ces deux articles", a lancé le vice-Premier ministre Georges Gilkinet au micro de Bel RTL ce lundi, en référence à deux articles de la loi anti-casseurs. Avec ça, la Vivaldi perd son accord. Sur les 7 partis qui composent le gouvernement, deux ne signeront pas: le parti socialiste et les écologistes. Pourtant, trois mois plus tôt, le PS était assez favorable. 

"Je suis content que des casseurs ne puissent pas perturber le droit de manifestation qui est un droit fondamental et constitutionnel. Mon boulot, c'est de protéger ma ville", avait déclaré Philippe Close, le bourgmestre de Bruxelles sur Bel RTL. La capitale est témoin d'un revirement de situation inattendu. 

Pour expliquer cette décision, deux raisons sont évoquées par les socialistes. Cette loi est difficile à concrétiser et la justice prendrait trop de place dans la gestion des conflits sociaux, en particulier, Delhaize. "Le parti socialiste a changé d'avis et on se retrouve finalement dans un entonnoir de la Vivaldi, chacun revient avec ses petites exigences et ses conditions. Conséquence: paralysie totale", analyse Martin Buxant. Concrètement, les libéraux du nord et du sud sont favorables au vote de cette loi, au même titre que le CD&V. De l'autre côté, les socialistes et les écolos sont contre. 

Pour le MR, la situation est inacceptable. En témoigne la réaction du président de parti, Georges-Louis Bouchez: "Soit ils respectent leur parole, soit, nous aussi, il y a toute une série d'accords qui ne nous plaisent pas beaucoup, mais que nous assumons parce que c'est notre responsabilité politique, et bien une série d'accords que nous ne suivrons plus." 

À quelques mois des élections, la confiance entre partis du Gouvernement semble rompue. 

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