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Madissone Massy condamnée à 21 ans de réclusion criminelle pour l'assassinat de son fils Enzo, âgé de 9 mois


 

La cour d'assises du Hainaut a prononcé, jeudi, une peine de 21 ans de réclusion criminelle contre Madissone Massy (29 ans), coupable d'avoir assassiné son fils âgé de 9 mois et de coups portés à l'enfant. Les faits ont eu lieu en juillet 2019 à Boussu et Dour.

Les jurés ont retenu des circonstances atténuantes en faveur de l'accusée : son jeune âge, ses capacités intellectuelles limitées, les circonstances familiales compliquées, le syndrome de Münchhausen, sa dépression après le décès de sa fille en 2017.    

Le 16 juillet 2019, Madissone Massy est seule avec son fils dans la maison familiale de Wihéries (Dour). Elle appelle son mari, qui est au travail, pour l'informer que leur fils Enzo, âgé de neuf mois, a fait un malaise. Elle appelle sa mère et puis les secours, six minutes plus tard.  

Les ambulanciers emmènent l'enfant à l'hôpital Epicura d'Hornu pour passer des examens. La maman refuse, mais un médecin la menace d'appeler le procureur du roi. Elle accepte à la condition de pouvoir rester avec son fils et son mari.    

Le 18 juillet 2019, son mari part chercher des vêtements chez eux. Il ne revient pas. Angoissée, Madissone Massy l'appelle à plusieurs reprises, ce qui énerve son époux, lequel se trouve chez sa belle-mère. Lors du dernier appel, c'est la maman qui répond. Elle interdit à sa fille de rappeler son mari, sauf si cela concerne l'enfant.    

Seule avec l'enfant dans la chambre d'hôpital, Madissone Massy passe à l'acte. Elle appuie sur le thorax de son fils, dont le corps est recouvert d'une couverture placée sur les voies respiratoires. L'enfant devient tout rouge, il est asphyxié.    

L'enfant est en état de mort cérébrale et il est emmené à l'hôpital de Jolimont en urgence. Il est déclaré mort le 22 juillet.    

Le décès est de cause non naturelle, note un médecin. Une instruction est ouverte pour des coups et blessures ayant entrainé la mort sans intention de la donner.    

Les rapports d'expertise, qui concluent à une mort par asphyxie mécanique, changent l'inculpation: on passe à un assassinat.    

Jeudi, les jurés ont estimé que le crime était prémédité. Le 15 juillet, la maman a fait des recherches sur Internet avec comme mots-clés "bébé étouffé" ou "étouffement d'un enfant".    

Jusqu'à l'ouverture du procès, l'accusée soutenait que son fils avait été victime d'une erreur médicale. Lundi, lors de l'instruction d'audience, elle a reconnu avoir appuyé, ne sentant pas sa force, sur le thorax de l'enfant. Toutefois, elle contestait l'intention d'homicide. Atteinte du syndrome de Münchhausen, elle a instrumentalisé son fils pour faire revenir son époux auprès d'elle.    

Dans les semaines qui ont précédé le crime, Madissone Massy a multiplié les visites aux urgences des hôpitaux de la région de Mons-Borinage, alors que son fils était en excellente santé. Elle craignait que l'enfant soit victime de la mort subite.    

Elle croyait que sa fille, décédée à la naissance en octobre 2017 avait été victime de la mort subite du nourrisson. En fait, le nouveau-né avait inhalé du liquide méconial et s'était étouffé.

 

 

 

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