Partager:
Face au fanatisme, le roi du Maroc est monté au créneau durant le mois d'août en appelant les Marocains vivants à l'étranger à prôner un islam tolérant. Ils sont 5 millions dont près de 500 000 en Belgique. Un message relayé par le ministre en charge des Marocains résidant à l'étranger qu'ont rencontré Dominique Demoulin et Steve Damman.
C’était une première historique, le 21 août dernier, le roi du Maroc appelait musulmans, chrétiens et juifs "à dresser un front commun pour contrecarrer le fanatisme, la haine et le repli sur soi". À Bruxelles, ce message a été relayé par le ministre chargé des Marocains à l’étranger. "Le terrorisme est notre ennemi à nous tous. Et sa majesté l’a très très bien dit lors du discours du 20 août. Il a déconstruit le discours djihadiste, ils n’ont rien à voir avec l’islam, leur place est en enfer", a fait remarquer Anis Birou.
Et les discours appelant à l'extermination des juifs?
Mais notre journaliste lui a montré une vidéo d’un candidat aux élections d’octobre appelant à l’extermination des juifs et le ministre est resté sans voix. "Moi je viens de découvrir ça, je ne peux pas réagir tout de suite, mais dans tous les cas, ça ne représente pas le sentiment de tous les Marocains", a-t-il affirmé.
"Qu’ils apprennent l’arabe dans les écoles, avec un contenu que nous aurons ensemble monté"
Face aux discours comme ceux de ce candidat, l’éducation est une arme, selon le ministre qui suggère d’ailleurs des cours d’arabe dans nos écoles. "Il faut répondre aussi à ce besoin des Marocains que leurs enfants apprennent l’arabe, mais qu’ils apprennent l’arabe dans les écoles, avec un contenu que nous aurons ensemble monté, avec des formateurs bien formés, c’est la réponse, je pense, à certains dérives", a ajouté Anis Birou.
Depuis la rentrée, un athénée bruxellois propose d’ailleurs l’option arabe, un premier pas peut-être...