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Charles Michel chez le Roi: "Aujourd’hui, j'ai l’envie de bien faire"

 
 
 

Le gouvernement fédéral Michel Ier est sur les rails. Ce matin, le Roi a prolongé la mission des co-formateurs jusqu'à la nomination du gouvernement. L’accord a été annoncé mardi soir, après un marathon de près de 29h de négociations. La coalition suédoise, composée du MR, du CD&V, de l'Open VLD et la N-VA, va donc voir le jour rapidement.

Ce mercredi matin, Charles Michel et Kris Peeters sont arrivés au palais royal pour faire rapport au Roi Philippe et lui annoncer la conclusion d'un accord global. A l'issue de cette rencontre, le souverain a prolongé leur mission jusqu'à la nomination du gouvernement. "Le sentiment qui m’habite aujourd’hui, c’est l’envie de bien faire, l’envie de travailler de toutes mes forces en équipe dans le dialogue démocratique aussi, dans la concertation sociale aussi, pour que les réformes raisonnables, sérieuses, mais nécessaires pour les prochaines années, puissent se dérouler dans l’intérêt général de chacune des familles de ce pays, de chacune des petites et moyennes ou grandes entreprises", a déclaré Charles Michel ce matin, en quittant le palais. 

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> QUI EST VRAIMENT CHARLES MICHEL?  

Hier soir, en sortant des négociations, le co-formateur libéral avait annoncé sur RTL TVI la conclusion d'un accord de gouvernement. Le président du MR avait ensuite confirmé en direct qu'il endossera le rôle de Premier ministre. A 38 ans, le fils de Louis Michel va ainsi devenir le plus jeune à exercer cette fonction.

Voici la suite du programme 

Notre royaume aura donc bientôt un gouvernement marqué à droite. Avant cela, il y a plusieurs étapes. Tout d'abord, les partenaires de la suédoise procéderont aujourd'hui à une dernière lecture des textes. L'accord devra ensuite être validé par les congrès de participation des partis. On sait déjà que la N-VA et le CD&V ont programmé le leur jeudi. L'Open Vld et le MR devraient, eux, réunir leurs militants jeudi ou vendredi. 

Vendredi, on passera à l'étape délicate de la répartition des portefeuilles ministériels. Le MR, qui n'avait recueilli qu'un quart des voix de l'électorat francophone, devrait en obtenir sept, soit autant que l'ensemble des partis flamands. La nouvelle équipe sera dévoilée et immortalisée sur une une photo de groupe.

Samedi, place aux prestations de serment entre les mains du Roi au palais royal. La dernière étape, ce sera pour mardi prochain avec la déclaration de politique générale dans l'après-midi. Le nouveau gouvernement devrait donc être en fonction d'ici à la rentrée parlementaire, le 14 octobre. Et la Belgique devrait pouvoir présenter son budget à la Commission européenne le 15 octobre.

Que contient l'accord ? 

L’accord n’a pas encore été dévoilé en détails, mais certains points sont connus. Il faudra faire 12 milliards d’économie, 70% de cet effort sera réalisé par des réductions de dépenses: non remplacement de fonctionnaires, limitation de la hausse du budget soins de santé, et un saut d’index (corrigé pour les plus faibles revenus). Pour les 30% restants, on prévoit d’augmenter les accises, de taxer les intercommunales et certaines transactions boursières, et de relever la fiscalité verte. La suédoise a aussi prévu un budget conséquent pour faire baisser les cotisations sociales à 25% et pour diminuer l’impôt sur les personnes physiques.

On devra bosser plus longtemps...

La mesure la plus marquante reste l’allongement de la carrière, et le relèvement de la pension. Actuellement fixé à 65 ans, il passera à 66 ans en 2025 et à 67 ans en 2030, mais avec des exceptions pour ceux qui ont des métiers pénibles ou on commencé leur carrière à 18 ans."C'est une question de responsabilité", a justifié le futur Premier ministre, en pointant le vieillissement de la population.

Les réactions n'ont pas tardé suite à l'annonce de cette mesure. Les organisations syndicales parlent de provocation, les patrons de mesures incohérentes.

Le cdH déplore les mesures décidées par la suédoise

Le cdH, qui avait refusé en juin dernier de s'associer aux négociations, a déploré ce mercredi certaines des mesures décidées par les négociateurs de la future majorité suédoise. Le parti humaniste a indiqué, dans un communiqué, prendre acte de la conclusion des discussions menant à la constitution d'un "gouvernement MR/N-VA". Sur la base des rares informations disponibles et confirmées par les négociateurs, "le cdH constate que les classes moyennes et les familles seront touchées de plein fouet par les mesures décidées", affirme-t-il.     



 

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