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Coronavirus en Belgique: les masques manquent pour Luigi qui en a besoin pour se protéger des poussières quand il travaille

Coronavirus en Belgique: les masques manquent pour Luigi qui en a besoin pour se protéger des poussières quand il travaille
 
CORONAVIRUS
 

Le coronavirus en Belgique requiert l'acquisition de nombreux masques pour un usage de prévention, prioritairement dans le domaine des soins médicaux. L'offre de masque est dès lors en baisse pour ceux qui les utilisent régulièrement depuis longtemps dans leur profession, notamment pour se protéger de poussières nocives.

"Nous aussi nous manquons de masques." Luigi est chauffagiste indépendant depuis plus de 20 ans. Il nous a contacté via le bouton orange Alertez-nous. Sur les chantiers, le chauffagiste explique que les masques de type FFP2 et FFP3 sont d’une importance cruciale: "Nous les utilisons habituellement pour nous protéger de la poussière. Mais nous en avons aussi besoin pour protéger notre santé puisque nous travaillons. Ça vole dans tous les sens: les poussières et les microbes."

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Risque supplémentaire pour Luigi: il travaille avec son frère qui est électricien dans leur entreprise familiale. "La femme de mon frère est infirmière. Donc pour l’instant, quand il va sur un chantier, j’attends 24 heures avant de m’y rendre pour qu’il n’y ait plus de microbes étant donné qu’il est à risque. Mais ce n’est pas tenable sur le long terme pour travailler ensemble."

Ce n'est pas le seul problème que les travailleurs du bâtiment rencontrent suite aux mesures de confinement. "Selon les mesures du gouvernement, on peut continuer à travailler, mais c’est dur pour l’instant, on n’a plus beaucoup de chantier chez les particuliers. J'en ai seulement un gros à Laeken. On ne trouve plus de pièces chez nos fournisseurs. Toutes nos marchandises sont bloquées en Allemagne." C’est le cas des masques en rupture de stock dans toutes la Belgique, mais aussi des pièces commandées à l’étranger.

La Belgique tourne au ralenti

Luigi se fournit auprès du magasin Djoser à Anderlecht. Là aussi Kazan Thian, le gérant, est en plein désarroi: "Ça fait un mois que nous sommes en rupture de stock pour les masques. Nous n’avons pas reçu d’information de la part du gouvernement. Mais nos fournisseurs qui sont à l’étranger sont aussi en rupture de stock. Donc le peu qu’il y a va logiquement aux hôpitaux. Tout les produits qui viennent de l’étranger sont bloqués. Ce qui vient de Belgique tourne, mais au ralenti."

Alternatives possibles

Dans le secteur, il existe d’autres types de masque qui protègent les travailleurs des produits nocifs. Seulement, ces masques coûtent cinq à six fois plus chers selon le gérant de Djoser: "Je comprends que mes clients ne payent pas autant alors qu’ils ont l’habitude d’acheter des produits nettement moins chers."

Luigi fait donc ce qu’il peut pour se protéger. "Pour l’instant, j’utilise un filtre que j’ai trouvé dans ma camionnette. Et un ami m’a dit qu’il avait pu se procurer des masques en tissus lavables à 60 degrés vendus à 3 euros pièces. Je vais travailler avec ça en attendant d’en trouver d’autres."

Des masques en tissu sont en cours de fabrication en région bruxelloise suite à un appel aux volontaires de la part du gouvernement. Des particuliers se sont donc vu confier la tâche de fabriquer ces produits chez eux. L’objectif est, à terme, de pouvoir en faire bénéficier toute la population afin d’agir au mieux contre la propagation du coronavirus.


 

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