Une attaque terroriste a fait deux morts et plusieurs blessés à Oslo, en Norvège, dans la nuit de vendredi à samedi. L'auteur a utilisé une arme à feu pour s'en prendre à des personnes près d'un bar fréquenté par des homosexuels. Un suspect a été arrêté et les services norvégiens de renseignement intérieur (PST) ont annoncé traiter les faits comme "un acte de terrorisme islamiste".
Il pointait du doigt une personne
Nos confrères de la chaîne flamande VTM ont interrogé Christophe, un Belge qui se trouvait à quelques mètres de la fusillade. Il venait de sortir d'un bar et attendait un taxi lorsque la panique s'est répandue. "À 20 mètres, il y avait le London Pub. Là, nous avons d'abord entendu des pétards, puis nous avons soudainement vu la panique, les gens tomber les uns sur les autres. Nous ne savions pas si quelqu'un avait jeté un pétard sur le bar ou quelque chose comme ça, parce qu'il y avait de la panique. Mais alors, quelqu'un s'est mis à crier: 'Ils tirent, ils tirent!'", confie Christophe.
Immédiatement, le Belge et ses amis comprennent qu'ils doivent fuir à tout prix. "Nous avons commencé à marcher dans l'autre sens. L'une des personnes avec qui nous étions est entrée dans l'un des bars à proximité. Nous nous sommes dit que ce n'est pas la chose la plus intelligente à faire, alors nous l'avons appelée pour qu'elle revienne dehors", explique le témoin.
Lorsque cet ami ressort du bar, Christophe pense avoir vu le tireur. "J'ai vu de l'autre côté de la rue, à environ 30 à 40 mètres de moi, quelqu'un qui marchait tranquillement en faisant des allers-retours. Il pointait du doigt une personne. Puis on a entendu à nouveau: bang, bang, bang. C’était probablement lui. Je n'ai pas cherché plus loin, nous avons commencé à courir en se disant: j'espère que je ne serai pas touché", conclut le Belge.
Le suspect était connu de la police
Rapidement arrêté, l'auteur présumé de l'attaque qui a fait deux morts et 21 blessés, dont dix graves, "a un long historique de violences et de menaces", a déclaré Roger Berg, le chef des services norvégiens de renseignement intérieur (PST), chargés de l'antiterrorisme.
Le PST l'avait sur son radar "depuis 2015 en lien avec des inquiétudes sur sa radicalisation" et son appartenance "à un réseau islamiste extrémiste", mais des entretiens avec lui le mois dernier avaient conduit les services à conclure qu'il n'avait pas d'"intentions violentes", a-t-il dit lors d'une conférence de presse. La police d'Oslo avait auparavant présenté le suspect comme un Norvégien d'origine iranienne de 42 ans. Le PST est aussi au courant "de difficultés liées à sa santé mentale", a précisé M. Berg.
Son avocat, John Christian Elden, a indiqué à l'agence norvégienne NTB qu'il s'attendait à ce que son client fasse l'objet d'"une observation judiciaire" pour déterminer son état mental comme c'est généralement le cas dans les affaires graves.
Vos commentaires