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Isabelle Adjani, Dany Boon, Guillaume Canet, Marc Lavoine: "Plus jamais d'Aylan sur les plages de Turquie"

Isabelle Adjani, Dany Boon, Guillaume Canet, Marc Lavoine: "Plus jamais d'Aylan sur les plages de Turquie"
 
 

Une cinquantaine d'artistes ont signé un appel en faveur des réfugiés, qui doit paraître dimanche dans Le Journal du Dimanche, alors que des milliers de personnes fuyant les conflits armés cherchent tous les jours à trouver refuge en Europe.

Mobilisation des artistes, réunion des maires prêts à offrir un accueil: plusieurs initiatives font écho dimanche aux manifestations de la veille en faveur des réfugiés qui ont réuni plusieurs milliers de personnes en France. L'opinion publique demeure toutefois majoritairement opposée à ce que la France assouplisse les conditions d'octroi du statut de réfugié aux migrants, selon un sondage paru dimanche.


"Nous ne pouvons pas rester claquemurés dans l'indifférence et le silence devant la tragédie"

"Une main tendue" : c'est le titre d'un appel lancé par 66 artistes en faveur des réfugiés dans Le Journal du Dimanche. A l'initiative du comédien Alex Lutz, le texte signé notamment par Isabelle Adjani, Carole Bouquet, Matthieu Chedid, Guillaume Canet, les Daft Punk ou encore Dany Boon proclame: "Plus jamais d'Aylan sur les plages de Turquie". "Nous ne pouvons pas rester claquemurés dans l'indifférence et le silence devant la tragédie de ces hommes, de ces femmes et de ces enfants qui meurent faute d'être accueillis, victimes de la barbarie et de la guerre dans leurs propres pays et du repli sur soi dans les nôtres", affirment les signataires.


"Moi, je ne suis qu'un artiste. Je n'ai pas à dire aux politiques ce qu'ils doivent faire"

Par ailleurs, le chanteur et comédien Marc Lavoine, également signataire du texte paru dans le JDD, a décidé de lancer dimanche sur RTL un autre appel sur le même thème. "Moi, je ne suis qu'un artiste. Je n'ai pas à dire aux politiques ce qu'ils doivent faire. Mais comme tout être humain je suis bouleversé par la souffrance et l'injustice. Cet appel, c'est la volonté de ne pas rester inerte", déclare-t-il.


"Ces derniers jours, plusieurs dizaines d'entre vous ont exprimé leur volonté d'accueillir dans leur ville des réfugiés"

Du côté politique justement, selon le JDD, le ministre de l'Intérieur Bernard Cazeneuve a décidé de réunir le 12 septembre les maires prêts à accueillir des réfugiés. "Ces derniers jours, plusieurs dizaines d'entre vous ont exprimé leur volonté d'accueillir dans leur ville des réfugiés et demandeurs d'asile qui fuient au péril de leur vie la barbarie, les conversions forcées, les exactions, la guerre", écrit M. Cazeneuve dans une lettre à tous les maires de France, citée par le JDD. Saluant une volonté qui "s'inscrit dans la tradition française", le ministre convie les maires à une réunion le 12 septembre pour coordonner ces initiatives venant de plusieurs élus, notamment socialistes, de Strasbourg au Lot en passant par Lille et la Haute-Garonne.


10.000 personnes rassemblées à Paris

Samedi dans plusieurs villes françaises et notamment à Paris, plus de 10.000 personnes se sont rassemblées pour dénoncer les "politiques répressives" à l'encontre des migrants et soutenir les réfugiés en réponse à un appel citoyen lancé sur les réseaux sociaux sous le titre "Pas en notre nom #RéfugiésMigrantsDignité".


Seulement 36% jugent qu'ils "méritent un meilleur accueil en tant que réfugiés de guerre"

Il reste qu'en dépit de ces mobilisations, une majorité de Français (55%) estime que la France ne doit pas assouplir les conditions d'accès au statut de réfugié comme a pu le faire l'Allemagne, selon un sondage Odoxa pour Le Parisen-Aujourd'hui en France paru dimanche. D'après cette enquête, seuls 44% des Français se disent favorables à ce que la France prenne exemple sur l'Allemagne. Concernant les Syriens qui fuient la guerre, une majorité (62%) estime qu'il faut les traiter comme des migrants comme les autres, et seulement 36% jugent qu'ils "méritent un meilleur accueil en tant que réfugiés de guerre". Mais une majorité de 61% se dit favorable à ce que la France participe à une intervention militaire au sol en Syrie contre l'organisation jihadiste Etat islamique (37% sont contre).

D'après Le Monde, la France envisage justement d'engager des opérations aériennes contre EI en Syrie, qui pourraient prendre la forme de frappes ou de vols de reconnaissance. En Grande-Bretagne, le gouvernement de David Cameron est prêt à accueillir 15.000 réfugiés syriens et espère obtenir l'autorisation des parlementaires pour mener des frappes aériennes contre le groupe Etat islamique, écrit dimanche l'hebdomadaire Sunday Times.


 

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