Spleen, de son vrai nom Pascal Oyong-Oly, est accusé d'agression sexuelle et de harcèlement. Deux plaintes ont déjà été déposées.
C'est une information du magazine Neon. Une plainte pour viol a été déposée au début du mois de novembre à l'encontre du chanteur Spleen, ancien candidat de The Voice en 2014. Mais plus de 20 femmes l'accuseraient d'agression sexuelle. La rédaction du média français publie une longue enquête menée avec l'aide du compte Intagram MusicToo.
En octobre 2018, une des victimes a déposé plainte à deux reprises pour agression sexuelle puis pour harcèlement sexuel et captation d'images impudiques. Mais le magazine explique dans son enquête que beaucoup d'autres femmes sont concernées. Au total, la rédaction a recueilli plus de 20 témoignages. Viol, tentatives de viol, caresses et baisers non consentis… certaines victimes affirment aussi avoir été filmées à leur insu pendant des actes sexuels forcés ou consentis. Les vidéos auraient ensuite servi à faire pression sur elles.
J'ai attendu que ça passe le plus vite possible
Une jeune femme confie ce qu'elle a vécu avec Spleen à la rédaction. C'était en 2016. Alors qu'elle s'était retrouvée chez l'artiste pour un projet photo, il l'avait agressée. "Il m'a poussée sur le lit. J'ai fait "non" de la tête, j'ai dit "non" et il m'a poussée. J'ai attendu que ça passe le plus vite possible", a-t-elle expliqué à Neon. L'une de ses amies a vécu le même schéma avec l'artiste, qui l'aurait filmée lorsqu'il la violait dans une "chambre tapissée de photos de jeunes femmes".
"Il appuie là où ça fait mal"
Une autre femme confie qu'elle avait 21 ans lorsqu'elle a rencontré Spleen. L'artiste souhaitait la prendre en photo, ce qu'elle accepte. "Il me fait asseoir sur un tabouret face caméra et me pose des questions personnelles, comme pour dresser mon portrait. Puis, il me dit: maintenant, je vais faire quelque chose et tu réagis comme tu veux. Et il s'avance pour m'embrasser. Je décline son approche. Puis, il me demande de poser nue. Je refuse, mais il insiste en me disant que je ne suis pas vraiment libre et libérée, que je ne serai jamais une artiste en agissant ainsi. Il appuie là où ça fait mal en se basant sur ce dont j'ai eu le malheur de parler lors de son interview." Finalement, elle se retrouve nue. Face à l'artiste qui tente de l'embrasser et de la toucher, elle décide de partir.
Les faits se seraient déroulés de 2009 à 2016. D'autres témoignages parlent aussi de harcèlement par téléphone ou chez les jeunes femmes. Contacté par Neon, Spleen a "démenti, via ses avocats, l'ensemble des allégations formulées contre lui par les témoins qui s'expriment dans cette enquête".
COVID-19 Belgique : où en est l’épidémie ce dimanche 29 novembre ?
Vos commentaires