Après les attaques à distance, le face-à-face apaisé: Joe Biden et Vladimir Poutine ont semblé mercredi à Genève vouloir établir une relation personnelle pragmatique pour sortir de l'impasse diplomatique entre les Etats-Unis et la Russie. Mais d'autres présidents américains ont dû déchanter par le passé.
A Washington, de nombreux élus républicains avaient mis en garde le président démocrate contre un sommet qui, à défaut de déboucher sur des résultats concrets, risquait de faire le jeu du maître du Kremlin.
Joe Biden semblait surtout soucieux de se démarquer de son prédécesseur Donald Trump qui, à force de vouloir instaurer un lien amical avec son homologue russe, avait paru en position d'infériorité lors de leur conférence de presse commune de l'été 2018 à Helsinki. Ce qui lui avait valu les critiques virulentes de son propre camp conservateur.
C'est justement au président Trump que Joe Biden pensait lorsqu'il a tenu sa conférence de presse devant les journalistes présents et a commis un lapsus en appelant le président Poutine, le président Trump, avant de se rendre compte de son erreur et de se reprendre.
A Genève, les deux hommes ne se sont donc pas présentés ensemble devant les journalistes, mais le drôle de dialogue par conférences de presse successives, ponctué de clins d'oeil réciproques, a donné l'impression d'un échange équilibré.
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