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Vaux-sous-Chèvremont vit au rythme de braquages récurrents depuis près de deux mois. Quatre commerçants en ont été victimes dans cette section de la commune de Chaudfontaine, à 8 km de Liège.
Plusieurs braquages ont été signalés à intervalles réguliers depuis la fin du mois de janvier à Vaux-sous-Chèvremont, un village de 4000 âmes, dans la commune de Chaudfontaine en province de Liège. " Ma collègue faisait la vaisselle dans la pièce arrière, la sonnette a fonctionné, elle s’est retournée et quelqu’un criait très fort. Ils étaient cagoulés, celui qui criait a pointé une arme sur elle en demandant d’ouvrir la caisse " déclare une vendeuse de la boulangerie Jolet, attaquée deux fois au mois de mars. Quelques mètres plus loin, la pharmacie Marzano a subi un braquage le 23 janvier, soit un jour avant celui d’une autre pharmacie voisine. " L’un d’entre eux avait un masque blanc, et l’autre avait un foulard autour de la bouche et portait un sweat. Ils criaient pour qu’on leur ouvre la caisse tout en pointant l’arme sur moi." nous confie la pharmacienne présente lors du braquage. Le parquet de Liège avance l’idée d’une même bande derrière ces braquages consécutifs. " Si l’ensemble des dossiers ont le même mode opératoire et sont transmis au même juge d’instruction, il y a de fortes chances pour que les auteurs de ces braquages fassent partie de la même bande " nous a déclaré le parquet de Liège.
Des jeunes à l’origine de ces braquages ?
Les commerçants dépouillés ont tous fait le même constat : leurs agresseurs étaient particulièrement jeunes. La gérante de la pharmacie Dominique Postman dépeint son agresseur comme n’étant qu’un simple adolescent. " J’étais à mon bureau en train de travailler, ils sont arrivés précipitamment en criant, j’ai cru au départ à une blague, je pensais que c’était les copains de mon fils, il sautait, il rigolait (...) mais lorsque l’un d’entre eux m’a pris par le col de mon chemisier, j’ai compris que ce n’était pas pour rire. " Le braquage de ce commerce est l’un des seules où il n’y pas eu d’armes impliquées. La police a déjà interpellé 8 personnes qui pourraient avoir un lien avec cette vague de braquages. " Tous les individus interpellés sont majeurs, il n’y a pour lors pas de mineurs concernés par ces affaires " nous a déclaré le parquet de Liège.
Une coopération entre la police et les commerçants
Pour pallier à l’inquiétude de la population face à ces multiples troubles, la police est allée à la rencontre des commerçants. "Dans le cadre d’une réunion avec les commerçants et les associations de quartiers, nous avons convenu de mettre en place un
Un climat anxiogène
Depuis les récents évènements, le ton monte chez certains habitants qui ne supportent plus ces braquages et certains cambriolages survenus dans les environs. "Les gens ne sont pas à l’aise, il y a des vols dans les habitations, certains veulent commencer à faire des rondes avec les chiens ! Il y a même un monsieur de 70 ans qui m’a dit : ‘j’ai ressorti ma carabine !’, Ça prend une ampleur bizarre" nous déclare l’une des commerçantes braquées. Elle déplore un amalgame qui prend de l’ampleur dans son quartier. "J’entends de près ou de loin ‘c’est sûrement des étrangers ou des réfugiés qui font ça !’Les gens mélangent tout et n’importe quoi" nous dit-elle. La police tempère les récents évènements qui ne sont pas isolés dans la région. "Ce sont des faits qui sont sur un espace géographique plus large que Chaudfontaine et ses entités, il y a des faits similaires sur l’ensemble de la région liégeoise" nous explique le Commissaire Wilmart.