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Jonathan n'a plus les moyens de réparer sa voiture INDISPENSABLE: il propose le concept des "mécanos du coeur"

Jonathan est en médiation de dette. Ce jeune vendeur dispose donc de très peu de moyens dans la vie de tous les jours. Du coup, son quotidien a basculé quand sa voiture l'a lâché, car il l'estime indispensable pour aller travailler, mais aussi pour s'évader lorsqu'il est en congé. Face aux devis élevés des grandes enseignes pour réparer son véhicule, il a imaginé les "Mécanos du coeur". Un concept qui, s'il n'existe pas, a le mérite de mettre certaines valeurs qui tendent à disparaître.

Jonathan a 31 ans. Vendeur dans un magasin d'objets de seconde main à Drogenbos, il se retrouve surendetté à cause, affirme-t-il, d'aides financières accordées à des membres de sa famille, mais dont il n'a jamais récupéré le moindre billet. Désormais, ce jeune homme célibataire est suivi par un médiateur de dettes, ce qui l'oblige à drastiquement restreindre ses dépenses. "Ce n'est vraiment pas facile au jour le jour. Mais je travaille à plein temps et évite de dépenser de l'argent pour de petits plaisirs, certes réjouissants, mais pas vitaux", nous a-t-il raconté via notre bouton orange Alertez-nous.


Deux fois plus vite en voiture qu'en transports en commun

Par contre, s'il y a bien une chose que Jonathan estime primordiale, c'est sa voiture. "Alors déjà, elle m'est d'une aide précieuse pour aller travailler. J'habite à Jette et travaille à Drogenbos. En voiture, je mets 20 à 30 minutes pour me rendre au magasin. Si j'utilise les transports en commun, je mets plus d'une heure, parfois même une heure trente. Sur la journée, ça me fait donc plus de deux heures passées dans les transports", confie-t-il.


Sa voiture lui "permet d'aller passer une journée à la mer"

Et outre les jours de boulot, Jonathan estime que ce véhicule lui offre une liberté qu'il estime nécessaire. "Même quand je suis en congé, ma voiture est indispensable. Elle me permet d'aller passer une journée à la mer, d'aller me balader en forêt, ou d'aller voir ma famille qui habite à Mons. C'est un lien social hyper important".


Une voiture achetée pas chère qui va de panne en panne

Mais voilà, avec des dépenses réduites, Jonathan a été contraint d'opter pour une voiture peu chère avec de nombreux kilomètres au compteur. Il a fini par trouver une annonce pour un véhicule à 1.400 euros qui lui semblait correct. Malheureusement pour lui, il semble qu'il ne soit pas tombé sur une "bonne affaire". "Je l'ai achetée en juin, et depuis lors, je vais de panne en panne. L'embrayage a cassé. J'ai fait réparer ça pour 600 euros, mais maintenant, dès que je roule, le moteur chauffe. J'ai bien l'impression que je me suis fait avoir", regrette-t-il, alors que les frais nécessaires pour réparer la nouvelle panne s'élèvent à 800 euros. Avec le montant déboursé pour réparer l'embrayage, on atteint une somme équivalente au prix d'achat de la voiture, soit 1.400 euros. Pour Jonathan, cette réparation n'est pas envisageable dans l'immédiat. 

Notre témoin a pourtant acheté son véhicule à un revendeur indépendant, ce qui devrait lui valoir une garantie d'un an, mais ce dernier s'est évaporé dans la nature. "Je l'ai achetée à un marchand sur un site de deuxième main. Il s'agissait d'un marchand de la région de Charleroi. J'ai essayé de le contacter à plusieurs reprises, mais son téléphone est désactivé", ajoute Jonathan.


"On me disait qu'il fallait tout remplacer et on me demandait des sommes énormes"

Désemparé, le jeune homme a cherché de l'aide partout où il pourrait espérer en trouver. "J'ai même essayé d'entrer en contact avec de grosses sociétés de dépannage parce que je sais qu'il y a parfois des voitures abandonnées qui pourraient peut-être être remises en service à moindres frais. Je voulais donc voir s'ils pouvaient faire un geste. Malheureusement, je n'ai pas eu de réponse positive de leur part".

C'est ainsi qu'est venue une idée à Jonathan, avec l'objectif de permettre à des personnes en difficulté financière de bénéficier d'un véhicule. "Même si je me fais à l'idée d'être à pieds un jour ou l'autre, ce serait magnifique s'il existait les 'mécanos du coeur'. Des gens sérieux dont l'objectif serait de réduire tant que possible les dépenses des automobilistes dans le besoin. Je prends l'exemple de ma courroie. Quand je suis allé demander des devis, on me disait qu'il fallait tout remplacer et on me demandait des sommes énormes. Or, il y a moyen de se limiter aux deux ou trois pièces défectueuses, et ça coûte beaucoup moins. Je suis certain qu'un tel concept, qui viserait à réparer plutôt que tout remplacer, aurait beaucoup de succès", estime-t-il avant de conclure: "Imaginez si, en plus, ils utilisaient des pièces de récup dès que possible. Il y aurait une foule de clients désirant aller chez eux".

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