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"Scandaleux, le train pour Mons de 16h47. Heure de pointe. Comporte 3 voitures au lieu de 9. Voyageurs furieux. Serrés comme des sardines", nous a signalé Nancy via le bouton orange
Comme de nombreux autres voyageurs, Nancy attendait son train de 16h47 à la gare centrale à Bruxelles. Elle attendait comme chaque jour un train imposant, de neuf voitures à double étage. Mais en lieu et place, elle a vu arriver un train de taille beaucoup plus modeste, avec seulement trois voitures à simple étage. Celui-ci venait de la gare du nord et... il était déjà bondé.
Les navetteurs ont quand même décidé d'entrer. "Une solidarité incroyable est survenue, a raconté notre témoin, on s'est tous serrés les uns contre les autres", ceci alors qu'un employé de la SNCB les enjoignait de ressortir du train. "On a refusé de descendre", nous a rapporté Nancy qui, elle, a dit sa façon de penser à celui qu'elle appelle "le chef de gare". "D'habitude on se tait, on se tait, mais cette fois, je ne me suis pas retenue", nous a-t-elle confié. Il était hors de question qu'elle sorte: "Je devais monter dans le train pour aller chercher ma fille à l'école", nous a-t-elle expliqué.
Le train a donc quitté le quai avec cargaison humaine compacte. La pénibilité du trajet a néanmoins été adoucie par la chaleur humaine et "une solidarité incroyable dans le wagon" qui a rendu "le voyage plus agréable que prévu", s'est enorgueillie notre interlocutrice. Un problème matériel serait à l'origine du blocage du train prévu qui n'a pas pu démarrer. Plutôt que de supprimer purement et simplement le voyage, la SNCB a décidé de faire partir un train qui restait à disposition. Une solution du moindre mal qui aura fait vivre à Nancy une fin de journée pour le moins animée. "C'était phénoménal", a-t-elle conclu, soulagée d'être arrivée à bon port.